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Législatives : mon appel du 18 juin !
©AFP

Comme en 40…

Ce jour est une journée historique. Je me devais de la célébrer.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La Bérézina, Waterloo, Reichshoffen, Dunkerque… Les lieux de défaites jalonnent et marquent notre Histoire. Vaincus, nous baissons la tête comme l'aigle napoléonien. Parfois, passée une période d'abattement, nous la relevons. Meurtris, blessés, mais de nouveau debout. 

Hier la France a perdu une bataille. Mais la France n'a pas perdu la guerre. Elle a été submergée par la force mécanique des panzers-divisons du général Macron. Une puissance supérieure et écrasante a eu raison de sa belle résistance. Pleure ô mon pays bien aimé ! 

La gauche n'est plus. La droite agonise. Et moi-même je ne me sens pas très bien. Non, non et non je ne me prends pas pour De Gaulle. Seul Emmanuel Macron semble revendiquer cette appellation. Mais le concernant, shooté qu'il est par son triomphe, ce serait plutôt l'appel du 18 joint… 

S'il n'y a peut-être pas de De Gaulle,  les Pétain pullulent. Des socialistes, des Républicains, des centristes, sont allés, honteusement et la tête basse, porter, tels les bourgeois de Calais, les clefs de notre royaume au vainqueur. Non seulement ils ont accepté de se soumettre en échange de quelques prébendes, mais ils ont tenus à déclarer leur flamme à leur bourreau. C'est un bourreau bien-aimé…"Emmanuel on t'aime…". 

Tous pour autant ne sont pas des collabos. Ces derniers se pâment devant la beauté des guerriers de Macron. Ceux-ci sont corrects, propres sur eux, virils et séduisants. Bien élevés surtout. Pensez donc, dans le métro, ils se lèvent pour laisser la place aux dames… Les autres, dont la libido est nettement en berne, se contentent d'appeler à la pénitence. 

Oui nous avons péché, insouciants et légers, pendant des années… Oui il nous faut payer pour les fautes des gouvernants précédents… Oui nous devons expier pour les mensonges qui nous ont fait tant de mal… Eux ne lèchent pas les bottes du vainqueur. Mais ils leur arrivent de les cirer. 

Contre Macron, contre eux –et surtout contre eux- il nous faut résister. D'où notre appel du 18 juin. Oh, ce n'est certes pas très sérieux ! Et c'est avant tout destiné aux amateurs de second degré nombreux sur ce site. 

Mais résister avec qui ? En ces temps malheureux, une alliance avec le diable peut être envisagée. En 1941 les démocraties occidentales ont bien fait route ensemble contre leur ennemi juré en s'acoquinant avec un autre ennemi juré, l'affreux Staline. 

Après cinq ans de guerre et la victoire, elles se sont retournées contre le diable. Cinq ans c'est le temps qu'il nous reste à supporter Macron. Vous voulez savoir qui est le diable ? Un type très peu recommandable mais qui a baptisé son mouvement d'un nom prémonitoire : La France Insoumise. 

PS : Le 18 juin c'est aussi la fête des pères. Nous avons maintenant un père de la nation. J'aspire ardemment à être orphelin de lui. 

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