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La montagne qui accouchait de souris : le week-end où François Hollande a failli remanier son cabinet
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Confidentiel

Pas de nouveau secrétaire général de l'Elysée, mais un conseiller en communication pour Hollande ! Sauf que... il y en avait déjà un.

C'était un beau dimanche de février, le 9. Pas mal pour faire du neuf... Le Président Hollande, conscient que les couacs au sommet de l'Etat prennent leur source tout près de son bureau, travaille en comité restreint à une nouvelle organisation au sein même de son cabinet. Sujet prioritaire : le remplacement du secrétaire général de l'Elysée, Pierre-René Lemas, qui souhaite changer d'air. Le premier choix de François Hollande était François Villeroy de Galhau, énarque et polytechnicien, ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy sous Lionel Jospin de 1997 à 1999. Mais aujourd'hui, cet Alsacien de 55 ans est banquier chez BNP Paribas et gagne très bien sa vie. Près d'un million d'euros par an. Un détail qui a déjà posé problème lorsqu'il fut pressenti pour prendre la suite de Ramon Fernandez à la Direction du Trésor. Or, un SG de la Présidence de la République gagne encore moins qu'un tout puissant Directeur du Trésor. Le Chef de l'Etat aurait donc envisagé de promouvoir le jeune Emmanuel Macron, actuel secrétaire général adjoint de la présidence, par lui très apprécié. Mais cet ex-banquier de chez Rothschild a une image de social libéral, militant de la baisse des dépenses publiques et de l'économie de marché. A l'heure du Pacte de Responsabilité qui passe mal à la gauche du PS, nommer Macron SG pourrait être perçu comme une provocation. Sur ce sujet sensible, Hollande a donc décidé qu'il était urgent d'attendre. 

Il s'est ensuite attaqué avec la même détermination au problème de la communication. Débrancher Claude Sérillon fut sa première préoccupation. L'Elysée a confié à l'ancien journaliste la responsabilité de son site Internet ; un "placard" ont interprété la plupart des connaisseurs du dossier. C'est dire si la Révolution numérique est considérée en haut lieu. Le comité stratégique s'est logiquement penché dans la foulée sur le recrutement d'un nouveau spin doctor. Mais François Hollande, qui a toujours voulu garder la haute main sur les relations avec les médias, s'est dit qu'il était urgent de ne prendre personne. Il a choisi de confier symboliquement la responsabilité de ce secteur sensible à sa plume, Aquilino Morelle, qui était déjà le conseiller autorisé à aborder les questions de com' avec le président et est habilité à parler, en off, avec les journalistes. Cette promotion annoncée lundi dernier a fait une victime collatérale, le conseiller en communication "officiel" de François Hollande, Christian Gravelle, qui rétrograde de fait en devenant l'un des attachés de presse du Président.

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