La question épineuse (pour les démocraties culpabilisées) du retour et du sort des « djihadistes européens »
Alors que les islamistes radicaux, qu’ils soient jihadistes ou institutionnels, continuent de livrer une guerre asymétrique de plus en plus meurtrière contre les sociétés ouvertes, notamment l’Occident, les démocraties de l’Union européenne, toutes fermement opposées à la peine de mort, apparaissent comme auto-empêchées de livrer une guerre efficace contre les barbares jihadistes « européens » partis en Syrie ou en Irak et dont elles s’évertuent à défendre les « droits ». Dans la même logique d’auto-sabordement et d’auto-inhibition, ces mêmes démocraties s’interdisent de collaborer avec la Syrie, pourtant en guerre totale contre le même ennemi islamiste, ceci au nom d’une incohérence stratégique qui aboutit à ne pas choisir l’ennemi principal. Tout se passe comme si la nouvelle « religion des droits de l’homme » de l’Occident qu’avait prédite Alain Peyrefitte était devenue une bien plus grande source de scrupules que l’ancienne religion chrétienne de l’Europe, avec encore plus d’hypocrisie... Car les états d’âmes des Occidentaux sont moins nets quand il s’agit des « dommages » collatéraux des guerres néo-impérialistes en Irak, en Libye ou en Syrie, sans oublier celle de nos alliés du Golfe au Yémen. Et sans oublier les exécutions régulières de jihadistes européens par nos forces spéciales commanditées (à juste titre) par les mêmes dirigeants qui demandent à l’Irak de ne pas condamner à mort d’autres de « nos » jihadistes…