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Didier Deschamps, le sélectionneur de l'équipe de France.
Didier Deschamps, le sélectionneur de l'équipe de France.
©DR

Carnet d'un fou du foot

Depuis son arrivée à Clairefontaine, Didier Deschamps présente un bilan positif à la tête de l'équipe de France. Il faut dire qu'il tient à la fois de Sun Tzu et de Jacques Séguéla.

Vincent Roger

Vincent Roger

Né en 1969, élu de Paris de 2008 à 2020, conseiller de plusieurs ministres, Vincent Roger a été délégué spécial de la région Île-de-France aux Jeux olympiques et paralympiques de 2017 à 2021.

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Il y a dans le regard du sélectionneur national un air malicieux. Un coté taquin voire un peu canaille. Il ne peut s’empêcher de sourire. Il a la réputation d’être un chambreur. Le joueur Deschamps était du genre tacle pour tacle. L’homme Deschamps balance du tac au tac. Le soir de la victoire de la France en coupe du Monde, le 12 juillet 1998, le Capitaine Deschamps, eut cette formule à l’adresse de Président du Comité d’organisation, un certain Michel Platini, « Toi, tu l’organises, nous on la gagne ». Le dieu vivant du football français – jamais vainqueur de la compétition - n’en est pas encore revenu. Il y a du Audiard chez ce basque. Il aurait pu en être d’ailleurs un personnage. Je vous laisse juge. Parlant dans le dernier numéro de l’Equipe magazine, de son style de jeu, il explique : "J’évitais d’aller demander le maillot du meneur de l’équipe adverse. A la fin du match, on ne peut pas dire que l’on entretenait de bonnes relations." On croirait entendre Francis Blanche déclamer  "c’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases !"

Mais il y a aussi chez notre Desch national un mélange de Sun Tzu et de Jacques Séguéla. Du premier il maitrise l'Art de la guerre c'est-à-dire que rien n’est laissé au hasard. Son staff est son état-major. Par le passé, le staff et les joueurs avaient la même tenue. Avec Deschamps le staff est en rouge, les joueurs en blanc. Tout un symbole ! Avec lui, on sait qui décide. De mémoire, je n’ai jamais vu un sélectionneur mettre autant en avant son team technique. Chez lui tout est pro. Tout est dans le moindre détail. Il a préparé la campagne du Brésil comme Bonaparte celle d’Italie. Les sept tonnes de matériel des Bleus sont arrivés dix jours avant les joueurs. Comme un Général d’Empire, il n’envoie pas l’infanterie au front, avant d’avoir les canons. Du second, il possède l’art de la communication. C’est un pro ! Il est amusant de voir que les journalistes en sont réduits à faire du remplissage.

La communication actuelle de l’équipe de France est digne de Jacques Pilhan (le conseiller communication de François Mitterrand). Tout est sous contrôle. Le moindre tweet d’un joueur est verrouillé sauf pour des selfies souriants. La parole est rare. Les images sont belles et joyeuses. Avez-vous vu Mamadou Sakho et Rio Mavuba se rouler dans l’herbe façon petite maison dans la prairie? Nos bleus s’entendent et il faut que cela se sache. Knysna est bien derrière nous. La France peut se rassembler derrière ses bleus. Avec minutie, notre DD national y a veillé. Didier Deschamps a gagné la première bataille, celle de faire battre à nouveau le cœur des français au rythme des bleus. Aujourd’hui, une autre commence celle du terrain. En rentrant ce soir sur la pelouse du stade de Porto Alegre, les bleus auront sans doute  à l’esprit au moment des hymnes que, d’après leur patron, La Marseillaise prépare au combat.  A 21h Aux armes, citoyens !

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