La déconstruction, mot magique et machine de guerre contre la civilisation occidentale <!-- --> | Atlantico.fr
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L’ouvrage collectif « Après la déconstruction Actes du Colloque: L'Université au défi des idéologies » est publié aux éditions Odile Jacob.
L’ouvrage collectif « Après la déconstruction Actes du Colloque: L'Université au défi des idéologies » est publié aux éditions Odile Jacob.
©LOIC VENANCE / AFP

Bonnes feuilles

L’ouvrage collectif « Après la déconstruction Actes du Colloque: L'Université au défi des idéologies » est publié aux éditions Odile Jacob sous la direction de Pierre-Henri Tavoillot, Emmanuelle Hénin et Xavier-Laurent Salvador. La déconstruction est devenue folle. Entreprise jadis salutaire pour dénicher les préjugés et démasquer les illusions, elle a engendré une mode délétère, prétexte d’un nouvel ordre moral, suppôt d’une idéologie qui envahit les savoirs, tétanise la culture et terrorise le débat. Extrait 1/2.

Pierre-André Taguieff

Pierre-André Taguieff

Pierre-André Taguieff est philosophe, politologue et historien des idées. Il est directeur de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF).

Il est l'auteur de « Théories du complot. Populiams et complotisme » publié le 23 mars 2023 aux Éditions Entremises. Il a également publié Les Fins de l’antiracisme (Michalon, 1995) et La Couleur et le sang. Doctrines racistes à la française (Mille et une nuits, 2002) et Israël et la question juive (Les provinciales, juin 2011). Il a aussi publié sous sa direction, en 2013, le Dictionnaire historique et critique du racisme, aux Presses universitaires de France. 

 

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Il est tentant de caractériser ce qu’on pense être une époque comme un « moment », un « âge » ou une « ère », et de la définir par ce qu’on juge constituer son trait principal ou sa nature profonde. En 2017 paraissait, sous le titre L’Âge de la régression, un ouvrage collectif qui réunissait des textes de plusieurs intellectuels célèbres portant sur les effets négatifs de la globalisation, ou plus exactement d’une globalisation « fondée sur une conception radicalement néolibérale du marché », censée favoriser le remplacement, à l’échelle mondiale, de la démocratie libérale par « une forme ou une autre d’autoritarisme populiste » (Arjun Appadurai). Ce qui était analysé et dénoncé comme une « grande régression », une « régression généralisée » ou une « régression globale », c’était donc l’ensemble des implications, jugées inquiétantes, voire catastrophiques, du « néolibéralisme » – terme désormais doté, dans les milieux de la gauche radicale, d’une force de péjoration comparable à celle de « fascisme ». L’un des symptômes de cette « grande régression » n’était autre que la substitution de l’évidence d’une « guerre des cultures » à la thèse de la « fin de l’Histoire ».

Voilà qui pourrait justifier qu’on rebaptise « âge identitaire » cet « âge de la régression ». Prenant le relais du culte de la différence des années 1970 et 1980 – ce « différentialisme » politisé dont j’ai montré en 1985, sur l’exemple de l’antiracisme, qu’il était devenu l’idéologie dominante à gauche –, la « politique de l’identité », fondée sur la défense inconditionnelle des revendications identitaires des « minorités », s’est en effet constituée, au cours des années 1990 et 2000, en horizon politico-philosophique du gauchisme culturel universitaire. En 2006, Laurent Bouvet a analysé ce « tournant identitaire » qui, parti des États-Unis, avait été importé en Europe de l’Ouest. Encore faut-il rappeler les origines intellectuelles de cette grande vague identitaire, à savoir ce qu’il est convenu d’appeler le déconstructionnisme, la French Theory ou la pensée postmoderne. Car la mode des identités s’est accompagnée d’une autre mode, celle de la pratique déconstructrice, qui, non sans paradoxe, a notamment pris pour objet la notion d’identité. Dans un texte intitulé « Qui a besoin de l’“identité” ? », introduisant en 1996 un ouvrage collectif portant sur des « questions d’identité culturelle », le sociologue britannique d’extrême gauche Stuart Hall, pionnier des cultural studies, commence par dresser un bref état de la question :

Le concept d’« identité » a connu ces dernières années une véritable explosion discursive et subi une critique radicale. Comment expliquer ce développement paradoxal, et que nous dit-il du concept lui-même ? La déconstruction a touché un très grand nombre de domaines disciplinaires qui, d’une manière ou d’une autre, critiquaient tous l’idée d’une identité entière, originelle et unifiée.

Mais, loin de rejoindre ceux qui appellent à se passer du recours à l’identité, Hall conclut en insistant sur le fait qu’à ses yeux « la question et la théorisation de l’identité sont d’une très grande importance politique ». Il y a là un indice de l’extrême difficulté à être un idéologue et un militant identitaire en même temps qu’un adepte du déconstructionnisme, et ce, tout particulièrement dans des domaines théorico-pratiques comme le néoféminisme ou le néo-antiracisme. On a de bonnes raisons de considérer que l’âge identitaire se confond avec l’âge de la régression ou constitue, pour le moins, un aspect important de ce dernier. Mais cet âge identitaire n’est peut-être que la figure la plus visible de l’âge de la déconstruction dont les thèmes, les schèmes et les dogmes orientent la pensée d’une grande partie de la haute et de la basse intelligentsia occidentale depuis plus d’un demi-siècle.

Si l’on pense qu’on n’est pas encore sorti de l’âge de la déconstruction dans lequel on est entré au début des années 1970, ne faut-il pas distinguer plusieurs moments ou différentes étapes dans l’histoire du déconstructionnisme ? Qu’y a-t-il en effet de commun entre la déconstruction heideggérienne de la métaphysique, la déconstruction derridienne du « logocentrisme » occidental, la déconstruction féministe ou antiraciste des préjugés et des stéréotypes de race ou de genre, la déconstruction des valeurs, des normes et des institutions par les adeptes des sciences sociales critiques, la déconstruction du « roman national » et de l’universalisme républicain par les partisans du décolonialisme, la déconstruction du « privilège blanc » par les néo-antiracistes racialistes, la déconstruction de la « domination masculine », du « corps hétérosexuel » ou de l’« hétéronormativité » et la déconstruction permanente des discriminations, mais aussi celle de son conjoint, telle qu’elle est pratiquée et recommandée par l’incontournable écoféministe Sandrine Rousseau ? Mais pourquoi parler de déconstruction là où il serait plus simple de parler d’analyse critique des textes, de démontage des idées reçues ou des stéréotypes, de mise en question des systèmes de valeurs, de rejet de telle ou telle tradition, de critique radicale d’un ordre sociopolitique ou de critique de la « domination » (autre terme problématique) ? Il s’agit de savoir comment le mot savant « déconstruction », dont la signification reste aussi floue que débattue, est devenu un mot magique en même temps qu’il s’est intégré dans le vocabulaire général.

Ce qui est sûr, et surprenant, c’est que la notion de déconstruction, après avoir été introduite techniquement par Martin Heidegger en 1927, puis reprise, redéfinie et généralisée avec fracas par Jacques Derrida en 1967, est sortie du domaine de la pensée philosophique pour devenir, au cours du dernier tiers du XXe siècle, une arme politique utilisée par la plupart des milieux intellectuels gauchistes, avant de finir par se réduire à un terme sloganique suremployé par les propagandistes, les journalistes et les communicants, voire par les publicitaires et les professionnels du marketing qui prétendent à leur tour « déconstruire les stéréotypes » en tout genre. Il s’agit de savoir comment le déconstructionnisme est sorti des textes ésotériques de quelques heideggériens français pour devenir une vulgate internationalement diffusée, il s’agit aussi de savoir par quels chemins la déconstruction s’est installée dans les esprits pour jouer le rôle d’une évidence commune, illustrant ainsi la force du biais de conformité.

(…)

Dans la vision décoloniale/« wokiste », le monde social est divisé entre le camp des « victimes » (les dominés, les « racisés », les « minorités », etc.) et celui de leurs bourreaux (les dominants, les « racisants », les « mâles blancs cisgenres hétéros », etc.). Le propre d’une telle « victime » idéologiquement statutaire, c’est de pouvoir se sentir « blessée » ou « agressée » par le moindre mot prononcé par un supposé « dominant », mais aussi de pouvoir mettre en accusation ce dernier dans l’espace public, pour en faire un paria. Le recours à la notion fumeuse de « microagression » permet de donner une couleur militante à des réactions paranoïaques. Il en va de même avec l’accusation d’« appropriation culturelle » qui vise des « dominants » coupables de « blanchiment » d’éléments empruntés irrespectueusement à des cultures supposées « minoritaires », « dominées » ou « racisées », associées à des peuples ex-colonisés. C’est là postuler que ces cultures doivent rester « pures » et se protéger contre les usages, perçus comme des spoliations, faits par des Occidentaux « blancs » de leurs biens matériels ou immatériels, notamment dans les musées et dans les arts. Tel est l’imaginaire pseudo-antiraciste des représentants de la « génération offensée » (Caroline Fourest). Avec cette forme particulièrement perverse de politiquement correct qui joue sur l’idéologie victimaire, le terrorisme intellectuel entame une nouvelle carrière dans les démocraties occidentales.

On peut voir dans cette politique de l’intolérance vertuiste soit la dernière version culturelle en date de la grande illusion communiste (dont le décolonialisme est l’héritier), soit un avatar néogauchiste de l’esprit maccarthyste, devenu l’esprit du temps. Il faut rappeler que l’imposture criminelle qu’est le communisme, qui a toujours ses adeptes nostalgiques, ses militants et ses apologistes, tenait sa séduction de ce qu’elle avançait sous le drapeau du « progressisme » et promettait de réaliser universellement l’égalité des conditions après la destruction de la société capitaliste. Devenue folle, l’utopie égalitaire située au cœur de sa promesse d’un monde meilleur s’est redéfinie à travers le wokisme, nouvelle figure de l’égalitarisme radical marié à l’étrange haine de soi cultivée par nombre d’intellectuels occidentaux, qui se sont spécialisés dans la mise en accusation de leur civilisation et la culture de la repentance perpétuelle. On peut y voir un néopuritanisme punitif, inquisitorial et éradicateur, justement nommé cancel culture, culture de l’effacement ou de l’annulation. Ce qui caractérise tous les rejetons idéologico-politiques du déconstructionnisme, c’est un projet de rupture totale avec le passé, qu’on le pense à travers des représentations telles que la radicalité de la tabula rasa, l’idéal de la page blanche ou l’oubli total du passé. On peut voir dans cette politique de l’effacement sans reste une reprise – consciente ou non – du programme bolchevique de destruction de la famille dite alors « bourgeoise » et aujourd’hui « hétéro-patriarcale », c’est-à-dire du principal instrument de la transmission des valeurs et des normes appartenant au « vieux monde ». La « philosophe activiste » queer néerlandaise Simon(e) van Saarloos a théorisé en 2020 ce combat final contre l’« hétéro-patriarcat » en avançant la notion d’« oubli queer » :

La structure de la famille, c’est transmettre. C’est le patriarcat. Moi, je veux casser ça. Nous avons besoin de l’“oubli queer” pour casser ces habitudes. C’est une stratégie : oublier de créer une famille et de passer un héritage. Oublier nous donne un potentiel de radicalité, la possibilité d’une page blanche.

C’est sur cette page blanche que doit s’écrire le grand récit de l’humanité nouvelle dans un monde nouveau. Une humanité et un monde désoccidentalisés. Le déconstructionnisme et ses avatars tels que le décolonialisme, le néoféminisme et le wokisme constituent les facteurs idéologiques internes au monde occidental de la grande désoccidentalisation du monde dont les deux principales causes externes sont les deux puissances rivales du bloc occidental, la Russie et la Chine, régimes autoritaires et antidémocratiques (ou illibéraux), qui, la première par sa puissance militaire et la seconde par sa puissance économique, visent à imposer une recomposition de l’ordre international.

Il ne s’agit donc plus seulement d’en finir avec le capitalisme, il faut détruire la civilisation occidentale en commençant par criminaliser son passé tout entier et rejeter en conséquence tous ses héritages. Le postulat des éradicateurs hespérophobes est que « la colonialité ne finit jamais ». De cette entreprise de purification décoloniale sans fin, le déboulonnage est le geste le plus spectaculaire. Ses partisans nous expliquent avec enthousiasme que « les déboulonnages, c’est l’histoire en train de s’écrire, l’ordre ancien qui fait place à un nouveau monde, plus libre, plus égal et plus fraternel ». La destruction de la langue par l’écriture inclusive fait partie de ce programme de décivilisation vertuiste, qui s’inscrit dans un messianisme utopique promettant à ses adeptes l’entrée dans un nouveau monde, sans racisme ni sexisme. La déconstruction est le chemin qui, à travers l’effacement des traces d’un passé maudit, conduit à la rédemption. C’est ce caractère religieux ou parareligieux du wokisme que John McWhorter a finement analysé dans son livre publié en 2021 : Woke Racism. How a New Religion Has Betrayed Black America.

Dans cette critique culturelle non sélective qui se veut radicale, l’esprit de sérieux se marie avec l’esprit de lourdeur, mis au service d’une volonté d’accuser, d’effacer et de détruire. Il y a là un appel à un ethnocide ou à un « culturicide » de grande ampleur. Robert Jaulin définissait l’ethnocide comme « l’acte de destruction d’une civilisation, l’acte de décivilisation ». La vague de snobisme philosophico-littéraire initiée par le déconstructionnisme derridien s’est politisée en donnant lieu à une vision paranoïaque du monde qui se traduit par une mise en accusation permanente des mal-disants, ces derniers étant comme les représentants ordinaires, non « décolonisés », de la civilisation occidentale supposée intrinsèquement raciste, sexiste et colonialiste. Du pédantisme déconstructionniste plus ou moins ludique et inoffensif qu’était le derridisme est né ce monstre qu’est le wokisme, conformisme hypermoral, intolérant et conquérant qui semble marquer l’émergence d’un nouvel esprit totalitaire dans les démocraties occidentales, où il a rendu acceptables les chasses aux sorcières et les épurations. Ce qui est nouveau en elles, c’est que leurs meneurs osent se plaindre d’être eux-mêmes les victimes d’une chasse aux sorcières. Confortablement installés sur le trône du Bien, du Juste et du Vrai, ils ne peuvent assumer leur triple rôle d’inquisiteurs, de délateurs et de persécuteurs. Cette bonne conscience, loin de toujours relever d’une posture cynique, est l’indice le plus clair de leur fausse conscience.

Encore faut-il ne pas oublier le rôle joué par la bêtise dans ces mobilisations mi-élitistes mi-grégaires régies par ce que Gabriel Tarde appelait l’« imitation contagieuse ». On la rencontre sous ses deux formes, finement distinguées par Robert Musil en 1937 : la bêtise spontanée, « naïve » et « honnête » des groupies et la bêtise sophistiquée, « prétentieuse » et « arrogante » des petits-maîtres vaniteux, une bêtise parfois subtile et toujours immodeste qui consiste à faire étalage d’un savoir douteux. Celle-ci ne se confond donc pas avec la simple inintelligence, qui se réduit à la non-compréhension propre à un esprit passif. Elle constitue une forme d’activité de l’esprit mettant l’intelligence au service de causes absurdes ou de fins dénuées d’intérêt. C’est la sottise active, bavarde et engagée, infatigable et intarissable de Bouvard et Pécuchet, ces « deux agités » (Clément Rosset). On retrouve cette bêtise sentencieuse chez les intellectuels toujours aux aguets, ces permanents de la vigilance et de l’engagement qui, terrorisés à l’idée de manquer la dernière grande « bonne cause » à épouser, en viennent insensiblement à faire le « sacrifice de l’intellect » pour devenir les bons soldats de ladite cause. Ils ont été structuralistes dans les années 1960, déconstructionnistes, poststructuralistes ou postmodernes dans les années 1970 et 1980, postcolonialistes dans les années 1990, décolonialistes dans les années 2000 et 2010, et sont aujourd’hui des adeptes de la néoreligion woke, qui appelle à déboulonner et démanteler tous les édifices culturels.

Mais la grande différence du wokisme avec des courants ou des mouvements de pensée tels que l’existentialisme, le personnalisme, le structuralisme ou le déconstructionnisme – sans parler bien sûr du marxisme –, c’est qu’il n’a pas de penseurs et n’existe que par les gesticulations médiatiques d’activistes, de communicants, de formateurs ou de responsables d’associations qui vendent leurs services à l’État ou aux entreprises, non sans influencer le discours des acteurs politiques. La culture woke ne relève pas de l’histoire de la pensée mais de celle des produits marketing et des stratégies de communication, et surtout de celle des impostures intellectuelles. Rappelons ici la mise en garde de Valéry, lancée en 1919 : « Le mal de prendre une hypallage pour une découverte, une métaphore pour une démonstration, un vomissement de mots pour un torrent de connaissances capitales, et soi-même pour un oracle, ce mal naît avec nous. » C’est pourquoi, d’une certaine manière, rien ne change. Les charlatans se suivent et se ressemblent. Comme les brûleurs de livres et les briseurs de statues.

Que reste-t-il de cette étrange et inquiétante aventure intellectuelle et politique qui a commencé à la fin des années 1960 ? Qu’en restera-t-il plutôt, après son inévitable effacement dû à ses excès, qui commencent à être perçus, aux États-Unis plus qu’en France, comme odieux ou ridicules ? Des flots de formules prétentieuses, pseudo-savantes et intimidantes, des énoncés lourdement provocateurs devenus des slogans, des postures « radicales » prises par d’inoffensifs bobos parisiens, des monceaux d’écrits psittacistes ne suscitant plus que le rire ou l’ennui, des chasses aux sorcières lancées par des épurateurs. Cette longue vague de pédantisme académique aura permis aux médiocres de tous bords de se prendre pour des penseurs admirablement radicaux et originaux, et aussi, pour certains, d’obtenir des postes dans l’université et la recherche. Tel est l’effet récurrent du snobisme intellectuel devenu contagieux. Mais ce dernier s’est doublé d’un terrorisme intellectuel dont les campagnes « wokistes » sont aujourd’hui la principale illustration.

On connaît désormais les deux principaux messages de la dernière version historique de ce snobisme de masse : déconstruire et, en déconstruisant, se déconstruire ; décoloniser et, en décolonisant, se décoloniser. Et après ? Rien. Rien d’autre que dénoncer pour dénoncer, déboulonner pour déboulonner, effacer pour effacer. L’acte nihiliste parfait. L’âge de la déconstruction aura été l’ère du vide, un vide bruissant de palabres et de fanfaronnades.

Extrait de l’ouvrage collectif « Après la déconstruction Actes du Colloque: L'Université au défi des idéologies », publié aux éditions Odile Jacob sous la direction de Pierre-Henri Tavoillot, Emmanuelle Hénin et Xavier-Laurent Salvador

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Ce livre réunit les contributions du colloque organisé à la Sorbonne les 7 et 8 janvier 2022 par le Collège de Philosophie et l’Observatoire du décolonialisme, avec le soutien du Comité laïcité République. Soixante universitaires et intellectuels de toutes disciplines se mobilisent pour dénoncer les dérives de ce courant et travailler à la reconstruction d’une frontière claire, qui devrait être inviolable, entre la recherche du savant et l’action du militant.

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