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La campagne de Paris, mère de toutes les batailles idéologiques de la classe politique française
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Editorial

La compétition pour la mairie de Paris est dominée par le duel entre la socialiste Anne Hidalgo et Nathalie Koscisko-Morizet, adoubée par l'UMP après une primaire tendue.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Plus que le duel attendu entre la socialiste Anne Hidalgo et l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, ce sont les guerres fratricides entre les droites et les gauches françaises qui marqueront l’élection municipale à Paris.

D’un côté, la sémillante NKM est promise aux flammes de l’enfer par la Droite Forte et tous ceux qui se reconnaissent dans ce courant prépondérant de l’UMP, animé par deux jeunes figures montantes du parti, Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, et inspiré par l’une des éminences grises de Nicolas Sarkozy lui-même, Patrick Buisson. Pour ce trio sanglé dans sa « décomplexitude », la récente gagnante de la primaire incarne un centre-droit mou, eurolâtre, bobo-écolo, habitée par le rejet du Front National et de ses  obsessions que la Droite Forte reconnaît quant à elle comme d’authentiques priorités pour le pays, notamment le contrôle de l’immigration.

De l’autre, la non moins sémillante andalouse Anne Hidalgo ne cache pas sa sympathie pour les idées social-libérales de DSK qu’elle aurait probablement soutenu à la présidentielle s’il avait pu se porter candidat, et pour le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, tout aussi pragmatique que Strauss-Kahn en matière d’économie. De fait, Hidalgo devra donc livrer bataille au sein de son propre camp avec le Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts, deux formations pour lesquelles on n’est jamais assez à gauche, jamais suffisamment solidaire et redistributif. Au passage, si, in fine, la ministre du Logement, Cécile Duflot, décidait  de s’engager elle aussi dans cette guerre des dames (n’oublions pas Marielle de Sarnez (MODEM)…), nul doute que la candidate PS devrait s’employer pour obtenir au premier tour des résultats satisfaisants pour ses listes.

Cette élection à Paris servira à donner un nouveau maire à la capitale mais aussi à clarifier les rapports de force, à droite comme à gauche. Quant aux formations les plus radicales - le Front National de Marine le Pen et le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon - il faudra sans doute attendra juin 2014 et les élections européennes pour entériner la progression que leur prédisent la plupart des observateurs.

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