Lui, il sait compter !
L’aveu de Bruno Le Maire : « La moitié des Républicains ont manqué à l’appel »
Cela ressemble beaucoup à un SOS.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Avant le vote sur la réforme des retraites, il se disait que tout se jouerait à une poignée de voix. Quelques Républicains étaient en effet soupçonnés de vouloir voter contre.
Il y avait donc péril en la demeure. Ce qui a conduit le gouvernement à utiliser le 49.3. « Une procédure démocratique », a plaidé Bruno Le Maire. On a connu plus démocratique...
Dans son élan de sincérité, le ministre de l’Économie et des Finances a reconnu que « la moitié des Républicains » s’étaient déclarés hostiles à cette réforme. A l’Assemblée nationale, il y a 61 élus LR, donc la moitié, cela fait trente députés. Beaucoup plus qu’une poignée !
Dans leurs circonscriptions, ces parlementaires entendent leurs électeurs leur dire : « Peu importe la réforme des retraites, ne votez pas avec Macron ». A droite, le rejet du président de la République est plus fort que la raison.
Bruno Le Maire a profité de l’occasion pour saluer le « courage d’Éric Ciotti », qui a appelé à voter la réforme. Du courage, le patron des LR va en avoir besoin pour mater les députés récalcitrants !
PS : Macron s’écroule dans les sondages : 70% des sondés le désavouent. On comprend mieux les trente députés frondeurs.
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