Insécurité : et si les agneaux devenaient à leur tour des loups ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Un membre des forces de l'ordre lors d'une intervention policière le 6 août 2020.
Un membre des forces de l'ordre lors d'une intervention policière le 6 août 2020.
©SAMEER AL-DOUMY / AFP

A la guerre comme à la guerre…

C’est un scénario catastrophe. Mais certains font tout pour qu’il voit le jour.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le maire d’une petite commune bourguignonne déambulait le long du canal de Bourgogne. Sur son chemin arrivait à toute allure un « jeune » juché sur un quad. Le sentier étant réservé aux promeneurs, il lui en fit la remarque.

« T’es qui toi ? », le rembarra le « jeune ». Le maire déclina sa fonction. Aussitôt le « jeune » appela du renfort. Ses copains arrivèrent en quads, en scooters, en voitures (c’est cher tout ça : d’où vient l’argent ?). Ils étaient une dizaine munis de barres de fer.

Le maire fut roué de coups et perdit connaissance. Un riverain qui tentait de s’interposer fut gravement blessé : les barres de fer, ça fait mal. Cette irruption de violence a suscité l’habituel concert de protestations. Baroin, Rebsamen, Ciotti, Pécresse, etc : « inqualifiable », « honteux »,  « lâche ».

Des mots. Mais les mots suffisent-ils ? Un autre riverain a eu la réaction qu’il fallait. Il est venu avec son fusil et a tiré un coup de feu en l’air pour faire décamper les agresseurs. Un coup de feu en l’air ? Mais une prochaine fois – et il y en aura hélas – tirera-t-il en l’air ?

Deux films peuvent nous éclairer à ce propos. L’un est américain et s’appelle « Nobody ». Il met en scène un Américain lambda, peureux et craintif. Il est cambriolé, sa femme est frappée devant ses enfants. Il baisse la tête et ne dit rien. Puis un jour il a un sursaut et quitte ses pantoufles pour chausser des bottes. Et il se met à tuer voyous, cambrioleurs et assassins. Il cesse ainsi d’être « nobody ».

L’autre film est français. Il s’agit de « Coup de torchon » avec l’inoubliable Philippe Noiret qui incarne le chef de la police d’une localité de l’AOF. Il est la risée de tous. On l’humilie, on le bouscule, on le jette à terre. Sa femme le trompe sous ses yeux.

Il ne dit rien, se contentant d’afficher un sourire bonasse. Puis il se réveille et d’agneau devient loup. Il tue tous ceux qui l’ont insulté et abaissé. Tout ça bien sûr c’est du cinéma. Le plus souvent les films s’inspirent de la réalité. Et il peut arriver que des films inspirent la réalité. 

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