Des juges bienveillants ont tranché
Il est permis de brûler le drapeau français !
Pourtant cet outrage est puni par la loi
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
L’affaire est ancienne. Elle remonte à 2017 lors d’une manifestation contre la Loi Travail. Les choses se sont déroulées de la façon la plus simple qu’il soit. Un militant d’extrême gauche a arrosé d’essence un drapeau français qu’il avait emmené pour cette occasion et y a mis le feu. Une provocation assumée et délibérée. Un tribunal l’a, en conséquence, condamné à 200 euros d’amende.
Mais quand on est militant d’c, pas question de laisser le dernier mot à la justice bourgeoise et capitaliste. S’en sont suivies de longues années de procédures. Les avocats du militant reprochaient au tribunal de : « vouloir criminaliser une manifestation syndicale ».
Finalement, ils ont eu gain de cause. En appel, un tribunal a annulé la première condamnation. Avec toutefois une petite réserve : « le geste du manifestant n’était pas très élégant » ont déclaré les juges.
C’est sûr qu’on fera appel à eux pour les défilés de mode. Car en élégance ils s’y connaissent. Et on se demande - c’est juste une formule de style - à quel syndicat appartiennent ces juges ?
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