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Goush Etzion : le carrefour meurtrier devenu un point névralgique des violences israélo-palestiniennes
©Mussa Qawasma / Reuters

Proche-Orient

Ce carrefour de Cisjordanie est devenu le symbole de la violence entre Israéliens et Palestiniens. Sans espoir d'une solution, les éruptions de violence vont perdurer.

Un rond-point près de Jérusalem est devenu un symbole de la violence entre Israéliens et Palestiniens. Celui de Goush Etzion a été le site d'une douzaine d'incidents mortels au cours des derniers mois. Ce lieu est un passage obligé pour tous les riverains et il est devenu l'un des endroits les plus dangereux de Cisjordanie.

Chaque pierre, chaque arrêt de bus, a vu une attaque terroriste

Une journaliste de la BBC s'est rendue sur place et a mené l'enquête, interviewant notamment le père d'un adolescent palestinien abattu l'an dernier après avoir poignardé un soldat israélien à ce carrefour routier. Arrêtée à un check point sur la route 60 qui mène de Hébron à Jérusalem, elle s'entretient avec Daniel Hanson, un agent britannique israélien chargé de la sécurité des colonies juives voisines. "A ce carrefour, chaque pierre, chaque drapeau, chaque arrêt de bus, a vu une attaque terroriste. Là où nous nous tenons, nous avons perdu deux civils dans deux attaques distinctes", dit-il en indiquant des monticules de pierres surmontés de drapeaux israéliens où une étudiante et un soldat réserviste ont été tués.

Des dessins animés appelant à devenir un martyr

Au sein des 20 colonies attenantes, pour se protéger, la plupart des israéliens portent des fusils M-16 ou des armes de poing, explique Daniel Hanson. Daniel Hanson pense que les incitations au meurtre par les Palestiniens sont le moteur de la recrudescence des attaques. "A la télévision palestinienne, nous voyons des vidéos et des dessins animés appelant à sortir de chez soi et à devenir un shahid, un martyr. Allez poignarder un Juif, poignarder un Israélien, disent-ils. Ils veulent glorifier leur nom et celui de l'islam", explique l'agent de sécurité.

A Hébron, le père d'un jeune de 19 ans qui a donné un coup de poignard au rond-point de Goush Etzion affirme que les motivations de son fils ne sont pas simplement religieuses. Il avait vu de jeunes Palestiniens harceler des soldats et se faire tuer en retour : c'est ce qui l'a aspiré dans le cycle de la violence, dit-il. "Beaucoup ont été abattus aux points de contrôle, y compris des filles, ça échauffe la colère de nos jeunes hommes qui sont allés les venger. Bien avant les problèmes d'al-Aqsa, bien avant les colonisations, bien avant tout", explique-t-il.

Peu d'espoir d'une solution politique

Pour les Israéliens, le rond-point de Goush Etzion est devenu emblématique de la violence croissante qui a fait des centaines de morts des deux côtés, y compris des attaquants palestiniens, juge The Guardian. Pour les Palestiniens—les agriculteurs locaux, ceux qui font la navette entre Hébron et Jérusalem, ceux qui travaillent dans les colonies israéliennes voisines—il est le symbole de l'occupation israélienne.

Sans espoir d'une solution, il offre un aperçu inquiétant d'un avenir où les deux parties dans ce conflit continuent à vivre avec les tensions latentes et les éruptions de violence.

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