Génération zéro rêve : les jeunes d'aujourd'hui sont-ils trop raisonnables ?

Egoïstes, paresseux, désengagés... Et si la jeunesse actuelle n'était pas celle que l'on croit ? Contrairement à l'image fréquemment véhiculée, les "jeunes d'aujourd'hui" ne sont ni révoltés, ni rêveurs. Ils valorisent avant tout leur famille et leur épanouissement personnel, sans ignorer les réalités du monde qui les entoure. Ils sont énergiques, sociables et curieux. Voilà ce qui ressort d'un sondage réalisé à l'occasion de la Journée nationale de la jeunesse 2011. 579 jeunes y ont répondu, majoritairement âgés entre 14 et 20 ans (dont 60% de filles) issus de lycées et lycées pro d'Ile de France, de Dunkerque et en région PACA.

Tout n'est pas rose "au pays des jeunes". Chômage, violence, crise... Nés dans les années 1990, ils ont bien conscience qu'ils doivent s'adapter pour trouver leur place dans cette société hostile. Cette jeunesse rêve pourtant d'un avenir simple - d'aucun dirait trop raisonnable : "un travail intéressant, une famille heureuse et une bonne santé". Un idéal fait de repères stables et rassurants.

Alors que 54% des jeunes sondés jugent l'époque dans laquelle nous vivons "préoccupante" et que 28% la jugent "alarmante", il n'y a rien d'étonnant à ce que la jeunesse rêve en petit.

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Si les jeunes de rêvent plus forcément de conquérir le monde, ils sont loin d'être démobilisés pour autant. Face à leurs préoccupations, 67% des jeunes interrogés seraient prêts à faire bouger les choses, contrairement à l'image passive de la jeunesse que peuvent véhiculer les médias.

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Les jeunes sont donc prêts à faire changer les choses. Chacun d'eux émet le souhait de s'engager dans des domaines qui diffèrent en fonction de leurs propres priorités. L'emploi, la précarité, l'égalité des chances sont des domaines qui touchent de nombreux jeunes. Les termes "solidarité, respect, entraide", reviennent très souvent dans leur vision du monde de demain. Ils aspirent à une meilleure compréhension du monde qui les entoure, en particulier du monde professionnel. Surtout, ils manifestent un besoin vital d'écoute, de considération, de reconnaissance, être "pris au sérieux", en tant que citoyen.