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Faisons repartir la France du bon pied, vite !
©LUDOVIC MARIN / AFP

Au-delà du doute

La France semble devoir à nouveau s’engluer dans la sinistrose, au risque d’auto-alimenter une spirale de défiance et de morosité qui sidère le monde.

Corinne Imbert

Corinne Imbert

Corinne Imbert est sénatrice de Charente-Maritime, Conseillère départementale de la Charente-Maritime et Conseillère municipale de Beauvais-sur-Matha.

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Il n’y a pourtant aucune fatalité à ce qu’il en soit ainsi, pour peu qu’on ne baisse pas les bras ! Et que, pour commencer, on se convainque d’une réalité qu’on a ici étrangement tendance à oublier : la France est un pays formidable qui ne demande qu’à repartir du bon pied !

Si l’on y réfléchit une seconde, comment ignorer en effet la variété et la richesse de nos atouts, comment ne pas voir que leur meilleure valorisation est l’une des clés, cruciale, qui nous permettra de surmonter nos handicaps ?

En elle-même, tout d’abord, la « marque France » fait rêver hors de nos frontières bien plus qu’on ne l’imagine. Premier signe entre tous, le tourisme tricolore attire des dizaines de millions de visiteurs chaque année, charmés par la richesse du patrimoine et l’incroyable diversité de paysages (métropolitains et ultramarins) héritée d’une géographie unique au monde, gourmands d’une gastronomie sans pareille, férus d’une vitalité culturelle souvent d’avant-garde et d’une douceur de vivre incomparable, à l’affût des bonnes affaires et des marques de prix…

Cette attractivité est par ailleurs servie par la robustesse, la sûreté, la modernité et la performance de nos infrastructures, de nos autoroutes, du TGV, de nos services publics, malgré leurs limites ou leurs imperfections, qu’ils soient énergétiques, médical ou éducatif. Ne l’oublions pas : notre pays, ses talents et ses savoir-faire, continuent d’aiguiser le rêve et d’attirer les investisseurs, les studios de cinéma, les étudiants du monde entiers, les amoureux d’une langue diplomatique entre toutes, que font rayonner partout romanciers et intellectuels, héritiers de la patrie des droits de l’Homme et de la Grande Révolution.

La France fascine, même si elle exaspère parfois aussi. La France créé, fabrique et exporte tout autant : ses grandes maisons de luxe n’ont ainsi rien à envier aux grosses berlines allemandes, ses secteurs de pointe (aéronautique, spatial, armement, agroalimentaire, électronucléaire, pharmaceutique,…) comme ses champions des services innovants et des nouvelles technologies (drones, informatique, start-up en tout genre, nano et biotech, matériaux intelligents, « chaîne de blocs », développement durable,…) demeurent des étendards de la « marque France » sur tous les continents.

Et combien de talents dans les sciences, la recherche, les sports, la création de richesse et l’entrepreneuriat ? Nos forces vives sont actives et débordent de projets qui ne demandent qu’à éclore et se développer. Mais combien aussi d’ingénieurs, formés à prix d’or et, hélas, si mal récompensés de leur peine au point d’être contraints à l’exil ? Combien d’entrepreneurs découragés par les taxes étouffantes et les lois obsolètes qui empêchent de grandir, de se développer, de transmettre et de récompenser davantage ?

La France reste grande, enfin, par sa place éminente dans la communauté des nations et à l’intérieur d’une belle et ambitieuse idée qu’il conviendrait de remettre d’aplomb, la construction européenne. Puissance nucléaire, détenteur d’un siège permanent au Conseil de Sécurité, acteur d’avant-garde à l’Unesco ou dans la lutte contre la misère comme pour les droits des femmes, notre pays continue de peser et de prendre toute sa part à la marche d’un Progrès universel qu’il convient plus que jamais de porter à bout de bras.

A l’heure de la toile globale, de l’immédiateté de l’information et de l’image, la « marque France » doit être comme jamais valorisée et mobilisée au service de la nation : accueillir 100 millions de touristes par an, marquer des points dans la lutte contre la contrefaçon, récompenser nos chercheurs pour leur permettre de mieux contribuer à la prospérité nationale, laisser enfin les entreprises de taille intermédiaire se consolider pour devenir l’armature économique qui fait tant défaut au pays, c’est possible.

Au-delà de la grisaille et du doute, jouons nos atouts, faisons repartir la France du bon pied. Vite !

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