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Exposition Dora Maar au Centre Pompidou : sous la muse, l'artiste, très injustement sous-estimée
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Atlanti-Culture

Pascal Duthuit pour Culture-Tops.

Pascal Duthuit pour Culture-Tops.

Pascal Duthuit est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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EXPOSITION

DORA MAAR

INFORMATIONS

Centre Pompidou

Place Georges Pompidou

Galerie 2, niveau 6

75004 Paris

Ouvert tous les jours de 11h à 21h sauf le mardi.

Nocturne le jeudi jusqu'à 23h00 

www.centrepompidou.fr

Jusqu'au 9 juillet 


RECOMMANDATION

            EXCELLENT

THÈME

Le Centre Pompidou consacre la première grande rétrospective consacrée à l’œuvre de Dora Maar (1907-1997) en France et nous invite à découvrir, à travers près de 400 œuvres et documents,  une exceptionnelle femme libre, à la fois photographe, puis muse de Picasso et enfin peintre. Dora Maar fut avant tout une véritable artiste, plus qu’un simple modèle.

POINTS FORTS

Inédite, l’exposition nous plonge dans l’ambiance de l’avant-garde parisienne de l’entre-deux-guerres et nous découvrons dès la première salle une jeune femme émancipée par son métier de photographe avec un style particulier et très affirmé, jouant admirablement avec la lumière. Elle développe son activité dans son propre studio avec le décorateur de cinéma Pierre Kéfer, à Neuilly sur Seine, grâce au marché de la presse de mode illustrée et de la réclame dans les années 1930.

Son goût pour les photomontages, bien avant la période de la photo numérique, est une vraie découverte et certaines photos sont fascinantes, comme le portrait de Nusch Eluard recouvert d’une toile d’araignée, totalement Kafkaïen.

Dora Maar est une femme indépendante, brillante intellectuellement; ses amis sont Jacques Prévert, André Breton, Paul Eluard, Michel Leiris, Man Ray… Avec des photographies célèbres comme Portrait d’Ubu et Le simulateur, elle va se rapprocher du mouvement surréaliste dont elle partage la vision artistique autant que l’engagement politique.

En 1935, sa rencontre orageuse avec Pablo Picasso, déjà mondialement célèbre, et leur fascination mutuelle vont la conduire à se réinventer sur le plan artistique.

La peinture prend alors de plus en plus le pas dans ses recherches et très vite elle va se détacher d’un art inspiré de Picasso pour développer une peinture plus intime, sombre et méditative, avant de se consacrer à un travail que j’ai trouvé très intéressant sur le paysage, d’une totale modernité, puis vers l’abstraction dans les années 1950.

La surprise et le vrai choc de cette exposition m’ont fait prendre conscience combien Dora Maar est bien autre chose que cette muse malheureuse de Picasso, période qui n’a duré finalement que neuf années, alors qu’elle a vécu jusqu’à 89 ans.

Son retrait progressif de la scène artistique choisi par Dora Maar a entraîné une méconnaissance de son œuvre pourtant prolifique que cette exposition nous permet enfin de découvrir, avec notamment à la fin de sa vie un étonnant  travail de photogrammes qui consiste à réconcilier peinture et photographie.

POINTS FAIBLES

Rien… cette exposition sera une vraie découverte pour beaucoup d’entre nous.


EN DEUX MOTS

Une lecture nouvelle d'une parisienne libre et indépendante qui a traversé le siècle de sa présence. Elle nous sera peut-être un peu moins énigmatique après cette exposition.

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