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"Exodus" est-il un film islamophobe et raciste ? Mais oui bien sûr …
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Écran noir

L'épopée biblique telle qu'elle est filmée par Ridley Scott pose de graves problèmes moraux à certains. Les pauvres, il faut les comprendre.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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N'allez pas voir "Exodus" et abstenez-vous de revoir "Les Dix Commandements" de Cécile. B de Mille qui traitent du même sujet : l'exode des Juifs hors d’Égypte. Moi je ne l'ai pas vu. Mais j'ai lu. Et ce que j'ai lu m'a évidemment convaincu de ne pas verser un centime pour cette super-production destinée à assurer une promotion honteuse au peuple juif.

Le site Oumma.com, qui est une référence absolue en matière d'Islam, explique en effet qu'Hollywood, le géniteur de ce film à ne pas voir, est une machine de guerre islamophobe "au service du sionisme et de l’État d’Israël". A l'appui de son argumentation le site mentionne une phrase de Scott reconnaissant qu'il serait contre productif financièrement de faire jouer un acteur qui répondrait au prénom de Mohammed.

Hollywood pourrait-il se racheter de cet outrage en prenant un Mohammed pour incarner le prophète dans un grand péplum coranique (la prise de Medine au cinéma ce serait assez spectaculaire) ? Hélas non. L'Islam en effet interdit toute représentation de Mahomet en image.

Seul Moise donc est autorisé à poursuivre une brillante et juteuse carrière cinématographique. Mais pas partout. L’Égypte et le Maroc qui avaient un temps cédé aux sirènes sionistes viennent de déprogrammer "Exodus". Les autres pays musulmans, heureusement plus vigilants en la matière, l'avaient tous refusé.

Il y a une autre raison pour ne pas aller voir le film de Ridley Scott. Ses couleurs ne sont pas bonnes. Trop de blanc et pas assez de noir. Plusieurs associations afro-américaines ont mis cette importante question sur le tapis accusant Hollywood de "whitewashing" (blanchiment). Il leur est insupportable de voir que les rôles principaux du film (Moise, le pharaon Ramsès, Josué etc...) avaient été réservés à des Blancs alors que les Noirs étaient confinés dans des rôles d'esclaves.

Nous avons un instant envisagé de réactiver le regretté Institut d'études sur la race juive pour déterminer si Moise et ses descendants ne seraient pas en réalité des Noirs. Ce qui à priori ne saute pas aux yeux. Nous avons également caressé l'idée d’envoyer en Égypte une expédition anthropologique dans le but des mesurer les crânes des Coptes (descendants des anciens Égyptiens de l'époque pré-islamique) pour voir ce qu'il y avait de négroïde en eux. Et ça non cela ne saute pas aux yeux.

Nous avons dû renoncer à ces novatrices initiatives face à l’opposition de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies, un organisme étroitement contrôlé par les sionistes et les racistes. C'est alors que nous avons suggéré à Hollywood de tourner un grand péplum africain sur l’empereur du Monomotapa ou sur celui du Mali (14e et 15e siècles). Rien que des Noirs dans tous les rôles. Des empereurs noirs, et leurs dizaines de milliers d'esclaves, noirs eux aussi. Eurêka ? Non !

Les organisations anti-racistes, procédurières, ont immédiatement crié qu'un tel projet était blasphématoire puisqu'il aurait le terrible défaut de montrer que la traite négrière était une spécialité locale bien avant l'arrivée des colonisateurs blancs. De surcroît les associations de lutte contre l'islamophobie ont également et violemment réagi. Quoi, on allait montrer les marchands d’esclaves arabes en train d'acheter leur bois d’ébène auprès des empereurs du Monomotapa et du Mali !

Ainsi nous avons perdu toutes nos batailles. Mais nous n'avions pas perdu la guerre. C'est pourquoi nous avons mis sur le chantier une grande fresque historique sur la reine de Saba. Noire, Éthiopienne et en plus pas moche du tout. Génial non ? Non ! On nous a fait observer qu'elle avait forniqué avec un certain Salomon, un peu juif sur les bords... Étreint par le désespoir, guetté par la dépression, nous nous sommes vus contraint, le souffle coupé, d’arrêter ici cette chronique. Bouhh...

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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