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Et vous, vous préférez la gauche à 9 % (Valls), à 8 % (Hamon), ou à 15 % (Mélenchon) ?
©Reuters/Charles Platiau

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Il y a très peu de viande sur cet os ! Et c’est celui dont on ne parle pas qui s’arroge les plus gros bouts de bidoche.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les sondages sont sans appel. Certes, ils peuvent se tromper. Mais quelle que soit leur marge d’erreur, rien ne changera fondamentalement la distribution finale. Le dernier en date dit que c’est Marine Le Pen qui arrive en tête (27 %). Elle est suivie par François Fillon (25 %). Juste derrière lui, Emmanuel Macron (18 %). Il précède Jean-Luc Mélenchon (13 ou 15 %, selon les cas) et loin derrière Manuel Valls (9 %) et Benoît Hamon (8 %).

Actualité de la primaire oblige, il n’y en a que pour ces deux-là. Le Figaro, dans sa rubrique politique – et quasiment sportive –, titre sur le match Valls/Hamon « Le choc des deux gauches ». Atlantico n’est pas en reste avec un excellent article d’Anita Hausser : « Vieux monde contre nouveau monde ». Sans qu’on sache très bien qui de Valls ou de Hamon est le vieux monde… Et encore un autre article qui affirme que la victoire d’Hamon sonne le glas des théories du think thank de gauche Terra Nova. Et là, on s’étonne.

En effet, Hamon est totalement en phase avec une partie essentielle du programme de Terra Nova : l’abandon des classes populaires traditionnelles, remplacées par les « classes populaires » d’origine immigrée. Le vainqueur de la primaire de la gauche est, rappelons-le, élu de Trappes, une ville à forte population musulmane. Et il suffit de voir ses déclarations sur l’islam, l’immigration et la Palestine pour savoir qui il caresse dans le sens du poil. 

Mais l’essentiel, celui dont on ne parle pas, c’est Jean-Luc Mélenchon. Avec son Parti de gauche, devenu le parti des insoumis, il distance les deux compétiteurs socialistes. C’est lui, arrogant et triomphant, qui sonne le glas du PS. Que ce dernier se soit suicidé avec entrain et persévérance ne change rien à l’affaire. Mélenchon s’emploie à jeter des pelletées de terre sur sa tombe. Et à l’écraser avec un rouleau compresseur. 

Jean-Luc Mélenchon a une ambition : être désigné par ses initiales, JLM, comme MLP à laquelle il dispute la première place dans le concours des plus talentueux des démagogues. Mélenchon a du savoir-faire. Celui du bernard-l’ermite qui se loge dans un coquillage après en avoir dévoré le mollusque locataire des lieux. C’est ce qu’il a fait avec le Parti communiste. C’est ce qu’il fera avec le Parti socialiste. Il est vrai que là, il s’agit d’une coquille presque vide. C’est Mélenchon qui est l’avenir de la gauche. Si on peut appeler ça l’avenir…

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