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Et sous la robe de Cécile Duflot il y a quoi ?
©REUTERS/Philippe Wojazer

Parlons chiffons

Non, non, pas ce que vous croyez ! Bien autre chose : la France meurtrie, blessée et digne…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le 1er décembre prochain, le musée des Arts décoratifs de Paris accueillera une exposition baptisée "Tenue correcte exigée. Quand le vêtement fait scandale". Le catalogue de cet intéressant évènement n’est pas encore disponible. Mais on peut imaginer éventuellement ce qu’on va y voir. La première mini-jupe…le marcel, troué là où il faut, d’une chanteuse de rock…la très célèbre culotte de Madonna…la guêpière de Sarah Bernhard…l’armure de Jeanne d’Arc…

Mais il arrive que la réalité dépasse la fiction. C’est pourquoi Atlantico est heureux de vous offrir en exclusivité l’image d’un des scandaleux objets qui sera exposé : la robe de Cécile Duflot. Ah, vous n’en avez pas entendu parler ? Ah, vous ne connaissez pas votre Histoire de France ? Ah, vous ignorez un des moments les plus dramatiques du quinquennat hollandais ?

C’est que vous ne voulez pas savoir ce que fut l’ignoble goujaterie machiste des députés de droite ! Un jour de juillet 2012, Cécile Duflot, alors ministre du Logement, se présenta à l’Assemblée nationale où elle devait répondre à une question d’un député LR. Son beau – je suppose – corps était dissimulé par une robe blanche parsemée de grosses fleurs bleues. Pas de quoi exciter les instincts libidineux des mâles de droite : la robe était d’une longueur plus que décente et n’accusait aucune transparence…

Pourtant des quolibets et des sifflets fusèrent alors des bancs de l’opposition. La raison de cette bronca ? Quelques temps auparavant, Cécile Duflot avait assisté à son premier Conseil des ministres en jean. De nombreuses femmes politiques (de tous bords) s’en étaient émues, y voyant d’une part un manque de respect pour les augustes murs de l’Elysée, et d’autre part une négation singulière de toute féminité. Voulant réparer ce manquement, Cécile Duflot mit donc une robe pour venir à l’Assemblée. Sans l’épisode du jean, les rires des députés de droite n’auraient jamais existé.

Cet épisode n’a pas laissé une trace impérissable dans l’Histoire. Mais l’histoire du quinquennat hollandais et de ses frasques écologistes s’écrit avec un petit h. Cécile Duflot, qui n’est plus rien après n’avoir pas été grand-chose, a décidé d’immortaliser ce jour de juillet 2012 quand elle fut, comme Jeanne d’Arc, conduite au bucher. Oui, elle a confié sa robe au musée des Arts décos ! Oui, elle a posté la photo de l’objet du délit sur son compte Twitter !

La France, enfin celle qui nous gouverne encore pour quelques temps, est devenue un tout petit pays. Le grotesque et le burlesque sont ses deux mamelles. Avec la sainte robe à fleurs bleues, nous avons notre Saint -Suaire à nous. Et il ne faut pas s’arrêter là : il reste encore quelques mois pour organiser une expo intitulée : "Les objets qui ont fait l’Histoire". Sûr qu’on y verra le scooter du président de la République. Quant à la robe de Cécile Duflot, quelques vérifications s ‘imposent. Est-elle vraiment conforme aux canons stricts de l’écologie ? Est-on sûrs qu’elle a été confectionnée avec des fibres parfaitement naturelles (lin, chanvre, coton, soie…) ? Et si oui, peut-on vérifier si ces fibres sont issues de l’agriculture équitable et responsable ? Seule une Commission d’enquête indépendante sera en mesure de répondre à ces questions existentielles. Je veux bien y siéger. 

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