Et paf, l’hypothèse de traces de vie passée sur Mars resurgit dans les recherches de la Nasa<!-- --> | Atlantico.fr
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Une image obtenue le 31 janvier 2016 de la NASA montre un autoportrait du véhicule du rover Curiosity Mars à "Namib Dune".
Une image obtenue le 31 janvier 2016 de la NASA montre un autoportrait du véhicule du rover Curiosity Mars à "Namib Dune".
©HO / NASA/JPL-Caltech/MSSS / AFP

Petits hommes verts (mais pas EELV)

Des données recueillies par l’astromobile (rover) Curiosity ont permis d’identifier des similarités entre des signatures chimiques de processus biologiques vieux de milliards d’années détectables sur Terre comme sur la planète rouge.

Anna Alter

Anna Alter

Anna Alter est journaliste et écrivain. Docteur en astrophysique, elle a été journaliste à Science et Vie, à l'Evènement du jeudi, grand reporter à Marianne et rédactrice en chef adjointe de La Recherche. 

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Atlantico : Le Rover Curiosity, envoyé par la NASA sur Mars en 2012, a récemment analysé de nouveaux échantillons de sédiments sur la planète rouge, révélant une quantité inhabituelle d’isotopes de carbone. En quoi cette découverte est intéressante ? 

Anna Alter : Ne nous emballons pas, cela fait bientôt dix ans que l'engin automatique Curiosity creuse, perfore, analyse le sol de la planète rouge à la recherche de traces de vie... Dix ans de fouilles systématiques dans une atmosphère hostile et toujours la même question : est-ce que oui ou non, notre froide voisine a accueilli un jour des martiens microscopiques qui ont laissé des empreintes à sa surface...? Les chercheurs de la Nasa viennent d'annoncer avoir découvert dans des échantillons ramassés dans un coin de Mars des indices troublants, à savoir des roches sédimentaires avec des proportions de Carbone 12 et de Carbone 13 tout à fait inhabituelles. Certains échantillons prélevés dans le cratère de Gale sont en effet riches en Carbone 13, d'autres au contraire étonnamment pauvres en cet élément. Or sur Terre, une telle misère en isotope de carbone est liée à une activité biologique, par exemple un tapis microbien qui en aurait absorbé....

Peut-on pourtant considérer qu’il s’agit d’un indice probant indiquant d’anciennes formes de vie sur Mars ? Ces signatures chimiques peuvent-elles avoir d’autres origines ? 

Ce qui est vrai sur Terre, ne l'est pas forcement sur Mars... La planète rouge n'a ni la même température, ni la même composition, ni la même gravité... Autres conditions physiques, autre évolution, on ne peut transposer ce qui se passe chez nous à notre voisine qu'avec des pincettes. Pour l'heure la présence de vie dans un lointain passé pour expliquer les anomalies observées est une hypothèse parmi beaucoup d'autres... mais c'est une hypothèse qui plaît. 

Pourrait-on chercher d’autres indices pour prouver l’existence d’une ancienne vie microbienne sur la planète rouge ?

Oui, il n'y a pas de vie sans un minimum de confort, il faut de l'eau courante pour que des êtres vivants puissent s'installer durablement  sur une planète... La  preuve de la présence d'eau sur Mars a déjà été apporté en 2015... C'est pour cela que l'on continue à chercher des empreintes dans la glace et des résidus dans le sous-sol...

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