Ça c’est du foot
Et le patron de la FIFA marqua des buts contre l’Occident…
Il sait à qui il faut s’attaquer.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Comme prévu, la Coupe du Monde aura lieu au Qatar. Elle va même commencer dans quelques jours. Pour qui ne sait pas apprécier à leur juste valeur les milliards, ce choix peut paraître contestable. Les traditions footballistiques du Qatar sont plutôt inexistantes. A telle enseigne que l’émir de ce pays s’est offert, toujours avec des milliards, le PSG.
Le Qatar a des coutumes et des moeurs que nous sommes supposés respecter. L’homosexualité y est punie de mort. Ainsi dans le règlement que ce pays a édicté à l’occasion du Mundial les Qataris interdisent à deux hommes de se tenir la main. Et une femme ne doit pas lâcher la main de son mari. Et un homme doit garder ses mains loin d’une femme qui n’est pas la sienne.
On passe sur les conditions de travail effroyables des Indiens et des Bengalis que le Qatar a fait venir pour construire les stades. Ce sont eux qu’on a mobilisés pour jouer les supporters français, anglais, allemands etc… Les vrais supporters, eux, manquent à l’appel, car un séjour à Doha, c’est un peu cher. Ces critiques ont fait bondir Gianni Infantino, le patron de la FIFA.
En préambule, il a montré son éclectisme : « je suis gay, je suis travailleur étranger », a-t-il dit. Ayant ainsi apporté le témoignage de sa bien-pensance, il s’est emporté. Des accusations sur les faux supporters ? « Du racisme », a-t-il lancé. On ne voit pas pourquoi en effet on interdit à un Bengali ou à un Indien de se faire passer pour un Français.
Puis, toujours très en colère, il est allé plus loin. « Ces critiques sont hypocrites ». Et il a ajouté : « avec ce que nous avons fait depuis 3.000 ans, nous devrions nous excuser pendant 3.000 ans » !
Mais qu’avons-nous fait il y a 3.000 ans ? A cette époque, les cités grecques se développaient dans leur intelligence et leur culture. Astérix et Obélix se tapaient des sangliers. Alexandre le Grand partait à la conquête du monde. Quant aux ancêtres des Qataris, ils ne faisaient de mal à personne. Ils emmenaient paître leurs moutons. Et organisaient des courses de chameaux. Nous nous excusons de ne pas avoir été comme eux.
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