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Cri d'alarme d'un entrepreneur : 
cessons d'imposer le capital !
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Entreprenez-vous

Permettre aux cerveaux français de ne pas s'expatrier et favoriser les entreprises innovantes à se développer en France : autant de thèmes qui pourraient être davantage débattus lors de la campagne présidentielle.

Frédéric Lemaître

Frédéric Lemaître

Frédéric Lemaître est Président de Fair Disclosure Management SAS, société de gestion de base de données sensibles. 

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France tes impôts sur le capital, ça suffit ! Encourage l’entreprenariat c’est plus productif. Alors que la concurrence internationale pour attirer les capitaux fait rage, que font nos politiques ? Ils augmentent tous les ans les taxes sur le capital, les plus-values sur capital et les revenus du capital. A ce rythme, dans moins de 20 ans le taux appliqué sera de 100% !

Le projet de François Hollande va aboutir à confisquer la totalité des revenus du capital, celui de Nicolas Sarkozy s’en approche dangereusement.

Ne serait-ce que sous la Présidence de Nicolas Sarkozy, le taux de CSG sur les revenus du capital a augmenté de 4 points pour atteindre 15%. Quand on pense que certains traite sa politique d’ultralibérale, c’est franchement incompréhensible. Depuis sa création en 1990, le taux de la CSG sur les revenus du capital a augmenté de 1500% soit une multiplication par 15, et ce n’est pas prêt de s’arrêter !

Depuis plus de trente ans, que ce soit sous la gauche ou la droite, les impôts n’ont cessé de progresser alors même que les déficits budgétaires n’ont cessé d’exploser. Cherchez l’erreur !

Or il faut favoriser la création de richesse et d’emplois marchands, en laissant aux entrepreneurs qui prennent souvent des risques inconsidérés, le fruit de leur travail si durement gagné. Ceux qui auront réussi seront les futurs apporteurs de capitaux aux nouveaux entrepreneurs et ainsi de suite. C’est ce cercle vertueux qu’il faut favoriser.

Mais nos politiques n’ont cessé d’ignorer cette population d’entrepreneurs en refusant de prendre en compte le moteur qui les conduit à prendre des risques, souvent incroyables. Le moteur, c’est non seulement cette volonté de se battre pour faire réussir leur projet mais c’est aussi l’argent, oui l’argent, il ne faut pas se le cacher !

Pour quel résultat ? Un déclassement accéléré de notre pays et une fuite, sans exemple chez nos voisins, d’un grand nombre d’entrepreneurs possesseurs de ces capitaux qui seraient si utiles à nos jeunes entrepreneurs et futurs entrepreneurs.

On imagine déjà les réactions des éternels pourfendeurs du capitalisme : tant mieux qu’ils partent, on se débrouillera très bien sans eux ! Ces réactions épidermiques véhiculent, malheureusement, la haine du capitaliste entrepreneur plutôt que le respect de celui qui a réussi par son travail et la prise d’un risque assumé.

Car il ne faut pas se tromper, les bataillons de capitalistes qui partent ne sont pas, pour la plupart, des héritiers mais bien des entrepreneurs qui ont réussi et qui gardent un esprit d’entrepreneurs car c’est dans leurs gênes. C’est ainsi que leurs capitaux vont s’investir dans des startups créées dans des pays où la liberté d’entreprendre est réelle et qui ne sanctionnent pas, par une fiscalité confiscatoire, les réussites.

Mesdames, messieurs les politiques c’est de votre devoir d’étudier avec attention ce sujet hautement stratégique pour notre économie et d’y apporter des solutions courageuses.

Le coût du travail n’est pas le problème, comme semble le penser le MEDEF. Le problème c’est d’attirer le capital dans de jeunes entreprises innovantes qui ont des ambitions internationales, créatrices d’emplois et de richesses réelles pour notre pays.

Pour libérer ces énergies et favoriser le rapprochement entre capitalistes et entrepreneurs, il faut détaxer tous les investissements, les revenus et les plus-values réalisés sur les placements en actions de PME et de startups. Il faut également revenir sur toutes les taxes appliquées sur les stock-options pour les jeunes diplômés qui choisiront de travailler dans ces entreprises plutôt que de choisir le confort d’un grand groupe. C’est le seul moyen pour ces entreprises de les attirer car elles ne peuvent pas payer des salaires de marché.

Nous avons de très brillants ingénieurs et des spécialistes du marketing formés dans des grandes écoles que beaucoup de pays nous envient. Ne les laissons pas partir en Angleterre, aux Etats-Unis ou encore en Chine créer leurs entreprises. Retenons-les en France. Pour cela, il faut les assurer qu’ils seront légitimement récompensés si, par bonheur, ils réussissent dans leurs projets. C’est de cette façon que nous recréerons des emplois marchands, que l’ascenseur social fonctionnera à nouveau et que la France sera de nouveau dans le peloton de tête des pays novateurs. Il est urgent de réagir !

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