Visite périlleuse
Macron ne comprend vraiment pas ce que veut dire "America first"
Joe Biden va se charger de lui expliquer.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le chef de l’Etat est en visite aux Etats-Unis. Il a tenu à mettre des points sur les -i concernant les relations commerciales franco-américaines.
Devant des élus, il a exprimé son désarroi, jugeant les subventions accordées par l’administration américaine "super agressives". "Super agressives vis-à-vis des entreprises françaises". Ces subventions prévoient en effet que seules seront aidés les véhicules électriques fabriqués sur le sol des Etats-Unis.
Dans ces conditions, nos voitures électriques auront bien du mal à pénétrer sur le marché américain.
On peut toujours déplorer le protectionnisme des Etats-Unis. Mais Joe Biden se bat pour sa réélection et il lui faut pour cela créer des emplois. Face à cette réalité, les gémissements de Macron ne pèsent pas lourds. Aux Etats-Unis, ce n’est plus "make America great again" qui appartient en propre à Trump. Mais c’est à coup sûr "America first". Que peut faire Macron, pour qu’il y ait une France, il faut réfléchir America first ? Pas grand chose. Il pourra éventuellement taxer le bourbon américain.
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