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Distilbène®* : mise au point sur 
les risques transgénérationnels
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Santé publique

Alors qu'une étude a révélé ce lundi les effets néfastes du Distilbène sur la "troisième génération", le Dr Sylvie Epelboin, gynécologue et membre du Conseil scientifique du Réseau D.E.S. France - qui rassemble les femmes touchées par le Distilbène - rappelle que les "éléments connus" sur cette hormone de synthèse restent "rassurants".

Sylvie  Epelboin

Sylvie Epelboin

Sylvie Epelboin est gynécologue et membre du Conseil Scientifique de Réseau D.E.S. France.

 

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A la suite d’informations récentes parues dans la presse, nous avons reçu de nombreuses questions qui nous amènent à faire le point sur ce sujet.

1)  L’augmentation du nombre d’hypospadias (ouverture de l’orifice urinaire sous la verge et non à l’extrémité) chez les « petits-fils DES » nés de femmes exposées au DES in utero est déjà bien connue, puisque rapportée dans cinq études depuis 2002.

2) Cette anomalie bénigne est évidente dès la naissance et se traite par une intervention chirurgicale.

3) Une mise à jour sur les conséquences de l'exposition au DES a été faite lors du colloque qui s'est tenu à Paris le 19 novembre 2010, sur les trois générations : mères, fils et filles, et petits-enfants (y compris les risques d'hypospadias).

4) Cela fut l'occasion de publier un ouvrage, diffusé par les éditions Vigot-Maloine, dont nous vous proposons aujourd'hui de télécharger deux chapitres : le Dr Epelboin a rédigé celui consacré à la 3ème génération, le Pr Fénichel celui à la recherche.

5) Le point principal à garder en mémoire est que les éléments connus sont rassurants : les « petits-enfants DES » ne sont pas touchés de la même manière que les « filles DES », ni en termes de gravité, ni en termes de fréquence, comme vous pourrez le lire en suivant ce lien.

Réseau D.E.S. France s'est engagé à diffuser une information juste, complète, sans inquiéter plus que de raison. Pour cela, l'association s'est dotée dès 1999 d'un Conseil Scientifique.

* en France, le Distilbène® et le Stilboestrol® (noms commerciaux de l'hormone de synthèse diéthylstilboestrol, en abrégé DES) furent prescrits à 200 000 femmes enceintes pour prévenir les fausses couches. 160 000 enfants sont nés de ces grossesses. Les conséquences peuvent être, pour les enfants exposés in utero : stérilité, fausse-couche, prématurité, cancer. Le DES est reconnu comme un problème de santé publique.

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