Dieu est mort une seconde fois à Auschwitz<!-- --> | Atlantico.fr
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Elie Wiesel a été déporté à 15 ans dans le camp de concentration d'Auschwitz.
Elie Wiesel a été déporté à 15 ans dans le camp de concentration d'Auschwitz.
©Wojtek Radwanski / AFP

L’autre Golgotha !

N’oublions jamais !

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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On connait la phrase de Nietzsche : « Dieu est mort. » Le philosophe était seulement en avance sur son temps. Il a fallu attendre quelques dizaines d’années pour que ce constat s’accomplisse.

Dans un de ses livres, Elie Wiesel raconte une scène épouvantable. Une potence a été dressée au milieu du camp. Des SS y ont amené un gamin juif d’une dizaine d’années. Ils lui ont passé un nœud coulant autour du cou.

Pour que le supplice dure longtemps, la corde était courte. Tous les détenus furent obligés de défiler devant la potence où gigotait le corps de l’enfant, secoué par d’affreux soubresauts. Il mit plusieurs minutes à mourir. Bouleversé, Elie Wiesel s’écria : « Mais où est Dieu ? » Un vieux Juif qui était près de lui pointa son doigt en direction de la potence et dit : « Il est là ! » Ainsi Dieu mourut une seconde fois.

Une fois crucifié, une fois pendu. Nous tenons pour acquis que le Christ se souvint qu’il était juif comme le gamin et qu’il se rendit à Auschwitz pour périr avec les siens. Et cette fois-ci, il n’y eut pas de résurrection.

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