Dans les entrailles du labyrinthe des bunkers souterrains nazis que Berlin vient de rouvrir au public<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Histoire
Dans les entrailles du labyrinthe des bunkers souterrains nazis que Berlin vient de rouvrir au public
©Berliner Unterwelten

Visite sous terre

L'association Berliner Unterwelten a remis en état un ancien abri souterrain destiné aux civils et fabriqué pendant la Deuxième guerre mondiale par les Nazis.

Voilà à quoi pouvait ressembler la vie des Berlinois dans les derniers mois de la guerre. Pour faire face aux éventuels bombardements, le Troisième Reich, qui avait fait de Berlin son centre névralgique en Allemagne, avait créé un vaste réseau d'abris souterrains. 80% du centre-ville a ainsi été rasé par les bombes alliées avant la réédition des Nazis. 

Laissé à l'abandon pendant plus de 40 ans, le bunker de la station de métro de Gesundbrunnen, située au nord de Berlin, a été acquis et remis en état par l'association Berliner Unterwelten pour organiser des visites historiques. L'occasion de comprendre la vie des Berlinois pendant les derniers mois de la guerre.

Composé de 48 pièces, sur une surface de 1200 mètres carrés était aussi un lieu de propagande, à travers certains détails. Ainsi, on pouvait lire l'inscription "Abort" ("commodités"), un mot que le régime nazi préférait au mot "Toilettes" trop français à leur goût.




Derrière cette porte verte, la station de métro accueille quotidiennement des centaines d'usagers. Mais peut d'entre eux savent ce qu'il se passe derrière. 



Dans les étroits couloirs, où des toilettes rudimentaires étaient installées, des centaines de Berlinois venaient s'entasser en attendant la fin de l'alerte aux bombardements. Pas de toilettes pour les hommes puisque ceux-ci étaient partis à la guerre...



 Les murs font 1,20 mètres d'épaisseurs. Une protection illusoire car un bombardement direct sur cette place forte aurait probablement détruit l'abri. "Il aurait fallu des murs d'au moins deux mètres d'épaisseur" explique un guide au site The Local. 



Des lits de fortunes sont installés pour les familles. Les peintures, chargées de plomb, sont encore toxiques pour les visiteurs. 



L'abri était équipé d'une infirmerie rudimentaire, remise en état par l'association et toujours opérationnelle en cas d'urgence dans la station de métro. Evidemment, l'air lui-même était vicié car le système de ventilation fonctionnait péniblement.



L'association a retrouvé de nombreux objets d'époque, à commencer par de la vaisselle. Les Français, qui occupaient cette partie de Berlin après la guerre, ont bien tenté d'en faire un abri antiatomique mais ils se sont finalement contentés de le transformer en réserve alimentaire d'urgence.


En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !