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Damien Mignot - Samsonite : "Être très agressif dans l'innovation pour rendre service aux voyageurs"
©Samsonite

L'interview Atlantico Business

Après la marque de luxe, Hartmann et High Sierra, Samsonite a annoncé il y a quelques semaines l'acquisition de Lipault, une jeune marque de bagages français connue pour ses conceptions fonctionnelles. Le but pour le fabricant de valise : étendre le portefeuille de ses marques afin de les proposer à la vente dans un concept store qui ouvrira en juin à Paris, explique le DG France du groupe.

Damien  Mignot

Damien Mignot

Damien Mignot est le Directeur Général France de Samsonite

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Atlantico Business : Que signifie le rachat de Lipault pour la stratégie globale de Samsonite ? 

Damien Mignot : L’acquisition de Lipault s’inscrit complètement dans l’ambition du groupe Samsonite de doubler sa taille dans les 5 prochaines années. Lipault complète le portfolio de marques du groupe Samsonite. Lipault est une marque jeune et chic avec une touche parisienne, des textures souples et des couleurs acidulées. En moins de dix ans, la marque est parvenue à construire une forte visibilité en France et à Paris en particulier et montre déjà des premiers succès en Corée du Sud et aux États-Unis. C’est un très bon signe. Grâce aux nombreux atouts de Samsonite en matière de design et d’innovation, de développement produit et de réseaux de distribution, l’idée est de renforcer encore la visibilité de la marque en France, d’accélérer le développement de la marque à travers toute l’Europe et explorer de nouvelles frontières à l’international. 

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Au-delà de ce rachat, quels bilan et perspectives pour les prochains mois ?

Samsonite a fait une bonne année 2013, terminant à +14%, et à 55 millions d’euros de chiffre d’affaires, on l’a doublé en cinq ans. Nous avons accompagné la dynamique qui s’est trouvé au niveau des loisirs, des vacances, du trafic aérien sur notre secteur. Il y a deux raisons principales. La première, c’est d’être très agressif au niveau des innovations, d’avoir une passion pour essayer de proposer des produits qui rendent toujours de meilleurs services aux voyageurs. Le deuxième point, c’est le soutien média. Je crois que c’est assez unique pour une marque dans l’univers de la maroquinerie de deux fois par an lancer une nouvelle communication télévisuelle, en mai-juin et en novembre-décembre. Et ça concerne tous les médias : TV, Internet, cette année la presse, l’an dernier le cinéma. Donc on se sent d’avoir un vrai rôle d’information auprès des voyageurs pour qu’ils sachent qu’ils vont trouver chez nous un produit plus léger, notamment avec ce matériau qu’on travaille depuis 5 ans, le Curv, qui offre un poids réduit au bagage. Côté projet, nous allons ouvrir une boutique rue des Capucines à Paris. On a déjà, en France, un réseau de revendeurs bien établis et professionnels. Le but avec la boutique, c’est de présenter nos modèles les plus valorisés notamment dans un univers qui sera aux codes de la marque.

Vous travaillez, et communiquez, beaucoup autour de l’innovation. Pour quelles raisons ?

Notre volonté, c’est de toujours mieux servir les clients, qui sont contraints par les compagnies aériennes qui leur imposent des dimensions nouvelles, et des taxes en fonction du poids. Plus on voyage, plus on risque d’être malmené par les compagnies. Les gens qui voyagent beaucoup se tournent vers une marque de confiance. Ils n’ont pas envie de voir leurs bagages éventrés à l’aéroport. Le voyage est de plus en plus accessible. Le marché se développe pour les nationaux. Il y a certes du low-cost ou une clientèle d’affaire, mais ce sont de plus en plus de Français qui peuvent se payer un week-end à deux en Europe pour quelques centaines d’euros, nuit d’hôtel comprise. Il y a aussi les 15 à 16 millions de touristes à Paris. Souvent, ces derniers ont besoin de ramener plus de choses que ce avec quoi ils sont arrivés en France, comme des souvenirs ou des vêtements.

Quels sont les éléments qui définissent la bonne ou mauvaise santé de votre secteur ?

Le meilleur indicateur pour nous c’est sans doute le marché du trafic aérien. Sachant qu’on a la chance même dans les pays matures de voir une augmentation des chiffres du trafic aérien. L’an dernier, on parlait de +1 ou +2%, +5%. Ce ne sont pas des croissances astronomiques, mais ça reste quelque chose d’important pour nous. Sachant que plus que les gens se déplacent en avion, plus ils ont besoin d’un bagage de qualité. Plus ils voyagent fréquemment, plus ils viennent sur une marge de confiance ! C’est un point important qui tire notre marché non seulement en France mais dans le monde.

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