Conquête de l'espace : pendant que la Chine va sur la Lune, la Nasa cherche un astéroïde où faire atterrir des hommes<!-- --> | Atlantico.fr
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Le chasseur d'astéroïdes.
Le chasseur d'astéroïdes.
©NASA

Objectif astéroïde

Les deux superpuissances se sont fixées des objectifs précis pour 2025. Mais leur affrontement spatial ne s'oriente pas du tout dans la même direction.

La conquête de la Lune n'intéresse plus les Etats-Unis. Alors qu'ils ont posé le pied sur l'astre lunaire en 1969, les Américains sont désormais à la recherche d'un astéroïde sur lequel la Nasa souhaite faire atterrir des humains dans la prochaine décennie. Cette mission, qui doit se concrétiser à l'horizon 2025, doit être "la première à identifier, capturer et relocaliser un astéroïde".

Un budget de plus de 100 millions de dollars

En moins de deux ans, le chasseur d'astéroïdes NEOWISE a trouvé plus de 34 000 astéroïdes qui correspondent à ses critères de recherche. "Au cours des prochains mois, nous allons préparer notre traitement de données au sol et nous espérons acquérir notre premier rocher spatial", explique la Nasa. En avril dernier, les Etats-Unis annonçaient pour 2014 un budget de plus de 100 millions de dollars pour mener à bien cette mission.



Le principe de cette "chasse" à l'astéroïde est de capturer la roche grâce à une sorte de parachute servant à l'engloutir, permettant ainsi aux astronautes de l'étudier. Le robot, se déplaçant à la même vitesse que l'astéroïde, pourra alors se diriger vers la Lune où il restera alors en orbite. Les chercheurs de la Nasa travaillent par ailleurs à la confection des costumes des astronautes, dont ils cherchent à améliorer la mobilité. L'un de ces prototypes est une version modifiée du "costume de citrouille" précédemment développé par la Nasa - la fameuse combinaison orange maintes fois aperçue au cinéma, notamment.

La Chine, troisième pays de la conquête spatiale

A l'opposé, la Chine n'a pas perdu de vue son objectif lunaire et est devenu en décembre le troisième pays à réussir un alunissage. Le dépôt par la sonde spatiale Chang'e-3 de "lapin de jade", un véhicule d'exploration, a permis à l'empire du milieu de succéder aux Etats-Unis (1969) et à la Russie (1970) dans cette course à l'espace laissée en suspens depuis de nombreuses années.


Les Chinois comptent bien marcher sur la Lune - ce que n'a pas fait la Russie - d'ici 2025 (eux aussi). La venue d'un Chinois sur la Lune viendrait mettre un point final à un programme spatial lancé dans les années 1960 et menés tambour battant depuis les années 1990. Marcher sur la Lune n'est pas la finalité du programme d'exploration chinois, qui passe également par l'établissement d'une station orbitale en 2020.

L'enthousiasme chinois contre le scepticisme américain

S'ils n'ont pas les mêmes objectifs spatiaux, Chinois et Américains ne disposent pas non plus du même soutien. Le projet américain d'acheminement  d'un astéroïde provoque de nombreux débats au sein du Parlement, les républicains de la Chambre des représentants souhaitant supprimer cette mission afin de réduire les dépenses de la Nasa. Le Sénat ayant voté en faveur d'un maintien des dépenses de l'agence, c'est au Congrès de trouver une solution pour la mise en place et le financement de la chasse à l'astéroïde.

Bien loin de l'enthousiasme affiché par les Chinois, qui dépensent des milliards d'euros dans le développement de son programme spatial. Troisième pays au monde à avoir réussi une sortie dans l'espace - trois taïkonautes ont passé 15 jours en orbite, en juin dernier -, la Chine tente de décrocher la Lune pour entrer un peu plus dans le cercle très fermé des superpuissances de la planète. 

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