Connaissez-vous la Ligue de Défense Noire Africaine ? Eh bien vous devriez...

Deux hommes noirs viennent d'être condamnés par des juges dont tout laisse supposer qu'ils sont blancs de peau. Dans ces conditions, comment imaginer que le procès ait pu être équitable ? C'est pourquoi la Ligue de Défense Noire Africaine (LDNA) proteste et va faire appel.

L'un des deux condamnés est son porte-parole, l'autre, un simple militant. Ils se battent pour une cause que la LDNA définit ainsi : Mouvement citoyen en lutte contre la négrophobie, contre l'éthno hiérarchisme, contre l'impérialisme français en Afrique et contre la présence des Békés aux Antilles.

Vaste programme ! Pour la Guadeloupe et la Martinique, où Antillais noirs et Békés blancs cohabitent plutôt sans heurts, il faudra remobiliser les antennes locales de la LDNA, très paresseuses actuellement. S’agissant de l'Afrique, c'est beaucoup plus simple. Il suffira de chasser l'impérialisme français et aussitôt disparaîtront la misère, les maladies, l'illettrisme et le sida.

Les faits pour lesquels les deux militants « anti-racistes » ont été condamnés (6 mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amende) remontent à septembre dernier. À Levallois-Perret, ils avaient croisé le maire de la ville, Patrick Balkany, qui était encore en liberté. La discussion a été vive. Bousculades, insultes. Balkany, assez naïvement, a tiré l'oreille de l'un d'entre-eux pour l'amener au commissariat. Le maire de Levallois-Perret est du monde d'avant : il devait s'imaginer en instituteur au temps de la IIIe République.

La scène a été filmée par l'un des deux militants. Au vu de la vidéo particulièrement explicite, les juges ont tranché et condamné les deux hommes. « Une justice de colons », proteste la LDNA qui est autrement plus radicale que le CRAN, qui est pourtant déjà pas mal en la matière. Un détail intéressant rapporté par Le Figaro.

L'un des deux hommes avait été condamné en 2014 à 7 ans de prison pour viol sur personne handicapée. Il a été libéré sans avoir purgé la totalité de sa peine. Peut-être pour bonne conduite ? Car il s'est certainement abstenu de violer en prison. Les voies de l'anti-racisme sont parfois très sinueuses.