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Confusion à la française : 
quelqu'un sait-il encore 
si le lundi de Pentecôte est férié ?
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Incompréhensible

Férié ou pas férié : depuis 2008, la décision de travailler ou non le lundi de Pentecôte est laissée aux entreprises. Une complication de plus pour une économie française déjà pénalisée par ses jours fériés.

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon est présidente du Mouvement ETHIC (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) et chef d’entreprise (SDME).

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Le joli mois de mai est un casse tête pour les entreprises de France. Quel drôle de pays où l’attribution de jours fériés ne tient aucun compte de la vie des entreprises. Pour travailler efficacement, il faut attendre les caprices du calendrier. C’est ainsi que « les années patrons » (ainsi qualifiées par ma secrétaire) sont celles où les jours fériés tombent pendant le week-end. Dans certaines administrations, lorsque par malheur un jour férié tombe un dimanche, le lundi est automatiquement donné !

Le Mouvement ETHIC (Entreprises de Taille Humaine Indépendantes et de Croissance) regrette tout particulièrement l’incohérence du "statut" du lundi de Pentecôte dont on ne sait s’il est férié ou pas, à qui en revient le bénéfice et pourquoi on en fait un va-et-vient.

Tout cela prend un relief particulier lorsqu’on a à la bouche le mot « croissance ».

Une dizaine de jours de vacances

Rappelons que la recherche de la croissance passe par les entreprises, et elles seules, et que le nombre de jours non travaillés en France est un handicap. Les fameux week-ends du printemps sont un facteur de ralentissement économique, et l’existence des RTT accélère ce ralentissement en donnant lieu à des calculs certes sympathiques mais totalement contre productifs : bien placés les jours de RTT « posés » peuvent donner lieu à une dizaine de jours de vacances.

Les entrepreneurs, les artisans, les commerçants regrettent ces phénomènes en cascade qui ont un effet d’entrainement : puisque beaucoup d’entreprises sont fermées pourquoi d’autres resteraient-elles ouvertes ? Les clients sont en vacances et les fournisseurs ne répondent pas.

Evidemment, la Fonction Publique n’est pas en reste : bus, postes, etc. sont au mieux au ralenti. Il faut à cela ajouter le casse-tête des parents lorsque les écoles ont leurs propres desideratas en la matière pour offrir ou non une journée à leurs élèves.

Supprimer trois jours fériés

Le nouveau gouvernement va-t-il se prononcer et pour une fois penser « efficacité économique » ? Pour en revenir à notre lundi de Pentecôte, la revendication de la laïcité ne passe-t-elle pas par la rationalisation de certaines fêtes religieuses chômées ?

Il serait raisonnable de proposer la suppression de trois jours fériés dans l’année (nous serions encore dans le peloton de tête mondial des jours non travaillés) et cela qui aurait pour avantages :

  • d'accroitre la masse de travail productive du pays
  • de créer un mécanisme économique vertueux (augmentation du chiffre d'affaires donc plus d'emplois)
  • de gonfler les recettes de l'Etat puisque cela crée de la TVA supplémentaire

La pente glissante de la facilité et de la démagogie non seulement nous ruine, mais mine nos valeurs, notre enthousiasme, l’éducation de nos enfants. Et si justement c’était un Gouvernement de Gauche qui était capable de redonner une colonne vertébrale au pays ? Après tout la « valeur travail » (avant les 35H) était une valeur non seulement de la Gauche mais des Communistes.

Quand les autruches vont-elles relever la tête ?

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