Christiane Taubira a du style. Oui mais c'est celui d'Assurancetourix !<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Tribunes
Christiane Taubira a du style. Oui mais c'est celui d'Assurancetourix !
©

Misère de la littérature

Le dernier livre de l'ancienne Garde des Sceaux s'appelle "Murmures à la jeunesse". Il faut espérer que, pour leur bien, les jeunes soient atteints de surdité.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

"Le style c'est l'homme" disait Boileau. Grace à lui, la langue française est devenue ce qu'elle est : belle, fine et riche en nuances. Le style ça peut être aussi la femme. Et pas n'importe quelle femme : Christiane Taubira. Et à supposer qu'il ait connaissance de son dernier livre, Boileau ne se retournera pas dans sa tombe, selon la formule consacrée, mais fera des bonds furieux tant sa souffrance sera grande…

Christiane Taubira est coupable d'un crime qu'aucune loi, hélas, ne sanctionne. Elle assassine le français avec un sadisme des plus pervers car, avant de le mettre à mort, elle le torture sauvagement. Nous avons découvert ces abominations récemment grâce aux journaux qui cherchent des poux dans la tête de Mme Taubira, lui reprochant d'avoir dans son livre attribué à Jean Ferrat un texte de Jacques Brel. Ça peut arriver et ce n'est pas très grave. Le pire est ailleurs.

Le journal 20 minutes qui a débusqué la faute a eu l'heureuse idée de publier une page du livre de l'ancienne Garde de Sceaux. Nous avons lu et nous avons frémi. Voici quelques échantillons de sa prose qui vous éviteront de débourser 7 euros, le prix tout à fait exorbitant de son livre.

"Que sait-on de la puissance nonchalante de la réconciliation si l'on n'a entendu Ella Fitzgerald défier Cry me a river, ou, l'ayant entendue, si l'on n'a escaladé tous les naufrages ?" Et encore : "Que sait-on de la force dépouilleuse de la passion (…) ?" Ou aussi :  "Que sait-on des ailes que donne l'ivresse de l'autre (…) ?" Et enfin car je sens que vous perdez patience : "Que sait-on de l'hospitalité et de la fraternité si, écoutant Brassens chantant Pour l'Auvergnat, l'on ne s'est tout entier embué ?" Arrêtons là les citations.

Qu'est-ce que c'est que "la puissance nonchalante de la réconciliation"' ? Avez-vous déjà essayé d'escalader un naufrage ? Avez-vous déjà été "tout entier embué" ? La célèbre réplique de Marylin Monroe est quand même plus riche. On lui demandait : "Fumez-vous après l'amour ?" Réponse : "Je ne sais pas, je ne me suis jamais regardée."

Le crime est avéré et signé. Mme Taubira écrit comme elle parle. Ou alors elle parle comme elle écrit. Pour qualifier son style, on ne sait quels mots choisir : boursouflure, lyrisme de pacotille, borborygmes flamboyants. Le français de Mme Taubira est au français ce que la casserole est au piano, ce que la tambouille est à la gastronomie, ce que le les gorgones de Notre-Dame sont à la Vénus de Botticelli.

Le problème, le vrai problème, le plus dramatique est posé par la gauche qui de Mme Taubira et de son verbe a fait une icône. Ça en dit long sur son niveau de culture et d'intelligence. L'ancienne Garde des Sceaux en effet été pendant des années le barde de la gauche. Les Gaulois, eux avaient Assurancetourix : mais au moins ils s'employaient à le faire taire !

Christiane Taubira est apparemment cultivée. Elle aime citer les grands classiques : Hugo, Musset, Lamartine, Césaire, etc. Elle a donc un peu lu. Mais ce n'est pas chez eux qu'elle a puisé son style ampoulé. On peut donc soupçonner, sans trop de risque de se tromper, qu'elle se gavait en cachette de roman-photos, de livres de la collection Harlequin, un sommet de mièvreries. Son style rend on ne peut plus crédible cette hypothèse. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !