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Ces merveilleux métiers : les paléoscatologues étudient les excréments fossilisés de nos ancêtres
©John Cummings / CC

Ça sent la rose

Les excréments fossilisés nous apprennent beaucoup de choses sur le mode de vie de nos ancêtres.

Saviez-vous que le plus gros vers parasitique au monde fait neuf mètres de long et ne se trouve que dans le placenta des baleines ? Le docteur Andrew Jones est plein de ce genre d'anecdotes. Bienvenue dans le monde merveilleux de la paléoscatologie : l'étude des excréments de nos ancêtres, qui en révèle beaucoup sur leur vie.

En effet, la paléoscatologie nous apprend à quel point les parasites et les vers parasitaires étaient répandus en Europe avant l'invention de la plomberie et de l'hygiène. Ils étaient passés dans les familles et à travers l'eau. Un des plus répandus était le trichuris trichiura, qui donne la trichocéphalose, qui infecterait encore 220 millions de personnes dans les pays pauvres. Ce petit ver qui creuse les tissus peut ressortir par n'importe quel orifice de l'être humain, y compris le nez et l'œil. Il y a aussi le dracunculus, à tête de pustule, qui peut sortir de nos boutons, ampoules et cloques.

En étudiant les excréments de nos ancêtres, on en apprend sur leur nourriture, et donc l'agriculture, sur les périodes de famines, et donc aussi sur l'économie et la société. On peut souvent reconstituer les histoires des maladies, et donc des épidémies, en étudiant les étrons du passé. Et il y a un côté social : la paléoscatologie s'intéresse à la vie des gens ordinaires des époques passées, qui nous fournissent presque tous les échantillons, et pas à celle des rois et princes.

Le docteur Andrew Jones est persuadé que ces parasites ont influencé l'art viking, raconte-t-il au Guardian, chez qui ils étaient très répandus. Le viking moyen portait entre 600 et 2 500 parasites, nous explique la BBC. Sa trouvaille la plus précieuse est le fameux étron de la Lloyd's Bank, qui est le plus gros étron humain fossilisé découvert au monde. Le spécimen est "aussi précieux que les joyaux de la couronne", affirme le paléoscatologue britannique.

Qu'est-ce qui explique la vocation du docteur Jones ? Il a grandi sur une ferme laitière, donc il n'a jamais été collet monté par rapport au caca. Les vaches, après tout, ne sont pas vraiment regardantes sur le sujet. "L'excrément fait partie de mon héritage culturel", explique-t-il.  

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