Ces DJ qui ont cartonné tout l'été en France et dans le monde entier et dont vous n'imaginez pas qu'ils sont... français

Au cas où vous ne le saviez pas encore, la France est un véritable vivier de talents en ce qui concerne la musique électronique. Une culture musicale nationale qui s'est développée au cours des années 1990 au point d'être reconnue comme un genre musical à part entière, appelé la "French touch". Celle-ci a notamment vu naître quelques-uns de nos plus grands ambassadeurs de musique électronique, tels que Jean-Michel Jarre, Daft Punk ou David Guetta, le succès des deux derniers est d'ailleurs encore immense aujourd'hui. De nos jours, la musique électronique constitue un genre musical majeur ainsi que le plus gros fournisseur des hits que vous entendez à la radio.

En raison du fait que la majorité des hits de musique électronique ne comporte que peu de paroles, chantées dans l'immense majorité des cas en anglais, il est difficile de savoir au premier abord de quel pays est originaire le ou la disc jockey (DJ). Ainsi, il y a de grandes chances pour que parmi les tubes sur lesquels vous avez dansé cet été ou que vous avez écoutés en voiture, nombre d'entre eux soient "made in France".

Il n'y a qu'à consulter les charts, c’est-à-dire le classement des musiques les plus populaires sur une certaine période selon le nombre de téléchargements et d'écoutes sur les sites de streaming et de ventes d'albums et de singles, pour s'en rendre compte. Cet été, en France, les premières places de classement ont été trustées par plusieurs artistes français, tels que David Guetta (3^ème) pour le tube "This One's For You", hymne officiel de l'Euro 2016 en France, Kungs avec "This Girl" (5^ème), Mø avec "Aloha" (7^ème). D'autres artistes français sont également bien placés comme les le chanteur Jul ("Mon bijou", 12^ème) et les rappeurs Alonzo ("Binta", 16^ème) ou Maître Gims ("Ma beauté", 17^ème), mais leurs paroles en français laissent peu de place au doute quant à leur nationalité, et leur succès était moindre que celui des DJ précédemment présentés. Preuve également que les hits de musique électronique, dont l'enchaînement des notes et des basses compte davantage que le texte chanté, ont plus de chances de rencontrer un succès international, sans la barrière du langage. C'est le cas de Kungs, qui est notamment monté sur la deuxième marche du podium des charts au Royaume-Uni début juillet 2016, juste derrière le plus gros hit de cet été, "One Dance" du rappeur américain Drake.

Il existe bien évidemment un facteur chance pour avoir un tube : le principal vecteur d'audience de ces musiques est internet et les réseaux sociaux. Les algorithmes du web aidant, ce sont les musiques qui entament le meilleur départ qui ont le plus de chances de se retrouver en haut des charts, le nombre d'écoutes étant alors exponentiel. Le Français DJ Snake a l'habitude d'enchaîner tube sur tube, et avait participé à la composition du hit planétaire "Lean On", tout en haut des charts lors de l'été 2015, tout comme le groupe de musique électronique Klingande et ses hits "Jubel" et "Punga" de l'été 2014. Et ils sont encore nombreux, les frenchies à rencontrer un véritable public d'amateurs hors des frontières de l'Hexagone : Martin Solveig, Kavinsky, Justice, Sébastien Tellier, M83, C2C, Laurent Wolf, et dans une moindre mesure Feder, Fakear, Madeon, The Avener, Gesaffelstein, Synapson, Breakbot, ou encore Tez Cadey.

En dehors de la musique électronique, il existe également des artistes français dont les chansons sont chantées en anglais. On peut notamment citer les albums à succès de Woodkid ("The Golden Age", 2013), Phoenix ("Wolfgang Amadeus Phoenix", 2009), Skip the Use ("Can Be Late", 2012), Shaka Ponk ("The Geeks and the Jerkin'Socks ?", 2011), Pony Pony Run Run ("You Need Pony Pony Run Run", 2009), Christine and the Queens ("Chaleur humaine", 2014) ou encore Marina Kaye ("Fearless", 2015).