Ecce homo
Carole Delga accusée de racisme…
Elle s'est platement excusée.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
La présidente socialiste de la région Occitanie aime le foot. Et parmi les joueurs, elle a une prédilection particulière pour Kylian Mbappé. Elle aurait pu dire de lui qu’il tape mieux dans un ballon que les blancs, qu’il est magnifique, qu’il a de très beaux mollets. Que nenni ! Carole Delga a déclaré que Mbappé « était issu de l’immigration ». Ce footeux est effectivement né d’un père camerounais et de mère franco-algérienne. Nous, on ne voit rien de mal à dire cela. Mais tel n’est pas le cas des antiracistes professionnels qui considèrent que dire « issu de l’immigration », c’est raciste.
Carole Delga s’est donc excusée. Et son acte de contrition vaut le détour. Elle a commencé par dire : « Je m’appelle Delga ». Nous n’en avons jamais douté. Elle a ajouté en faisant allusion au fait que Delga ce n’est pas très français : « 1ere, 2ème, centième génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés. »
Elle aurait dû ajouter quelques autres centaines de générations, nous serions arrivés à Monsieur et Madame Cro-Magnon. Puis elle s’est mise à genoux en déclarant que « l’immigration était une richesse pour la France ». Attention : elle n’a pas dit « chance pour la France » car ça, c’est l’expression favorite de l’extrême droite. Puis elle a rampé en précisant que « l’immigration contribuait » au génie de notre nation. Nous tenons, pour éviter tout procès, à indiquer que Mbappé est issu de ses parents. Nous accordons donc l’absolution à Carole Delga. Et qu’elle ne recommence pas !
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