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Boeing ukrainien : c’est peut être un déséquilibré radicalisé qui a tiré le missile ?
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La Perse c’était quand même mieux…

176 morts : on ne peut pas rire d’une telle tragédie. Un missile errant : on peut rire des mollahs.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Après l’avoir farouchement nié, l’Iran a reconnu sa responsabilité dans le drame. « Une erreur humaine » disent les autorités de Téhéran. En plaidant toutefois une singulière circonstance atténuante : « l’aventurisme américain » rendrait un peu nerveuses leurs forces armées.

Ces dernières auraient pris le Boeing ukrainien pour un « avion hostile ». Là nous approchons les sommets himalayesques du mensonge ou de la bêtise : l’avion venait à peine de décoller de l’aéroport de Téhéran ! L’armée iranienne dispose quand même de radars.

Certes, mais ceux qui regardent les écrans sont-ils capables de comprendre ce qu’ils voient dessus ? Et ceux qui contrôlent les rampes de missiles savent-ils reconnaître le bon bouton ? Impossible d’incriminer l’alcool : il est interdit en Iran. Resta la chicha bourrée au cannabis… Ou alors peut-être que certains militaires iraniens déséquilibrés (par la campagne de haine anti-américaine) se sont radicalisés sous l’influence du Guide Suprême, Ali Khamenei.

Plus sérieusement maintenant, on est en droit de s’interroger sur les capacités de discernement des chefs de l’armée iranienne. « Un appareil hostile » ? Allons donc ! Les Américains n’ont pas besoin d’envoyer des bombardiers au-dessus de l’Iran : leurs missiles sont programmés pour éventuellement frapper 52 cibles iraniennes (le chiffre a été donné par Trump) parfaitement identifiées.

Souvenez-vous du vent de frayeur que des commentateurs, n’osant pas avouer leurs sympathies pour l’Iran, firent souffler sur la France après l’exécution du général Soleimani. On allait voir ce qu’on allait voir. La vengeance des Iraniens serait terrible. La guerre au Proche-Orient menaçait d’éclater à un moment ou à un autre par la faute des Américains.

La « vengeance » iranienne a eu l’Irak pour théâtre. Deux missiles tirés sur des bases américaines : « 50 Américains tués »  ont annoncé triomphalement les autorités iraniennes. Ces morts étaient aussi faux que ceux du Boeing ukrainien sont vrais. Mais il paraît que l’Iran n’a pas dit son dernier mot puisque ce pays cherche à se doter de l’arme nucléaire. C’est à priori très inquiétant. Serait-il bien raisonnable de laisser faire l’Iran ? Quoique, vu ce qu’on vient d’apprendre, les Iraniens seraient bien capables de larguer leur bombe A sur Ispahan ou Chiraz.  

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