Avec son dossier sur les "néo-fachos", le Nouvel obs fait-il preuve d'aveuglement ou de mauvaise foi ?<!-- --> | Atlantico.fr
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La couverture du magazine Nouvel Observateur.
La couverture du magazine Nouvel Observateur.
©DR

Propagandastaffel

En stigmatisant les soi-disant "néo-fachos", Le Nouvel Observateur ne fait pas tant du journalisme que de la propagande que n'aurait pas reniée Mikhaïl Souslov, chargé de l'idéologie au Politburo.

Christian Millau

Christian Millau

Grand reporter, critique littéraire notamment pour le journal Service Littéraire, satiriste, Christian Millau est aussi écrivain.

Parmi ses parutions les plus récentes : Au galop des hussards (Grand prix de l'Académie française de la biographie et prix Joseph-Kessel), Bons baisers du goulag et aux éditions du Rocher,  Le Petit Roman du vin, Journal impoli (prix du livre incorrect 2011), Journal d'un mauvais Français (21 avril 2012) et Dictionnaire d'un peu tout et n'importe quoi (Rocher, 2013)

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Rien n’est pire qu’un homme intelligent qui se met à écrire des bêtises. Il fait tomber son lecteur de beaucoup plus haut que s’il était tout simplement un parfait crétin. Un garçon dont j’ai loué la finesse et la modération dans un de mes précédents livres m’en a apporté la démonstration en signant dans le Nouvel Observateur un dossier qui aurait pu être co-signé par Mikhaïl Souslov, chargé de l’idéologie au Politburo et, pour certains passages, par Joseph Goebbels. Je ne vais même pas le nommer. Cela me ferait de la peine.

Mais comment un des grands titres de la presse française, avec lequel je suis rarement d’accord mais dont j’admire le professionnalisme, peut-il en arriver là ? Profitant de l’"affaire Richard Millet", qui méritait en effet un débat, il nous apporte sur un plateau les têtes des Néo-Fachos et de leurs amis.

Sans s’attarder sur le contenu du mot "facho" au 21e siècle, utilisé à tort et à travers pour stigmatiser tous les individus qui ne plaisent pas à la gauche, il y a en effet à travers toute l’Europe de petits groupes d’abrutis potentiellement dangereux (quelquefois réellement) qui ont la nostalgie d’Auschwitz. Pour moi, ce ne sont pas des "fachos" mais des nazis, de vrais nazis.

J’aurais aimé ne  pas croire que, dans l’esprit du Nouvel Observateur, le palmarès dressé par ses soins, où se retrouvent côté-à-côte, en plus de Richard Millet et Renaud Camus, nos confrères Eric Zemmour, Elisabeth Lévy, Denis Tillinac ou Ivan Rioufol, entre dans la catégorie "tête de mort et croix gammée". Ah oui, j’allais l’oublier : Alain Finkelkraut fait lui aussi partie du convoi des "obsédés" de l’identitaire, de l’immigration, du multiculturalisme, de la pensée unique et autres diffuseurs des "idées rances".

Mais alors que signifie cette phrase en exergue et en gros caractères : "En France, l’affaire Millet révèle les contours d’une nébuleuse brune". Vous avez dit "brune" ? Comme le million de chemises des Congrès de Nuremberg, où un moustachu psychopathe éructait sa haine ? Et un peu plus loin, il est question de "toile d’araignée"... Cela me rappelle quelque chose... Ne serait-ce pas la "toile d’araignée" que, selon les services de la Propagandastaffel de M.Goebbels, le "complot judéo-maçonnique" étendait sur le monde ?

Quelle pitié de voir qu’au prétexte de dénoncer des propos d’une bêtise et d’une mauvaise foi, en effet, monumentales (Richard Millet, le coeur soulevé, se retrouvant soi-disant le seul Blanc à la station Châtelet, au milieu de la marée des djellabas et des boubous !) des journalistes de qualité tombent dans la marmite des sorcières !  Et quel aveuglement (ou quelle mauvaise foi) de touiller ainsi une soupe à la grimace où l’on glisse des personnalités parfaitement honorables, en même temps que des personnages douteux, passés du Parti communiste au Front national, avant de sombrer dans l‘anti-sionisme, aux côtés d’un allumé de la théorie du complot, grand admirateur de Khadafi, des mollahs iraniens et de Bachar El-Assad.

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