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Aurélie Filippetti n’aime pas, vraiment pas, Alain Finkielkraut !
©REUTERS/Bertrand Guay/Pool

Quelle heure est-il ?

Elle l’a fait savoir. À sa façon, tout en finesse…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L’usage veut que le, ou la, ministre de la Culture félicite tout nouvel élu à l’Académie française. Dans le cas du philosophe, cet usage a été mis à mal. Le Figaro, toujours à l’affût de ce qui pourrait nuire au gouvernement, en a fait tout un plat. Le journal soutenait qu’Aurélie Filippetti avait exceptionnellement dérogé à cette règle.

Le Figaro s’est fait taper sur les doigts. Une toute petite tape qui n’a pas dû lui faire trop de mal. Le cabinet de la ministre a en effet précisé qu’un message de félicitations avait bien été envoyé à l’AFP le jour même – le 10 avril – de l’élection de Finkielkraut. Et pour être précis, il a même donné l’heure : 23 h 14. Et l’AFP ne l’a pas diffusé.

23 h 14 !! À cette heure-ci, les académiciens, vu leur âge, dorment depuis longtemps. À cette heure-ci, à l’AFP, il y a quelques malheureux permanenciers qui somnolent devant leurs écrans… À cette heure-ci, la courageuse et infatigable Aurélie Filippetti ne dort pas… La faute à l’AFP donc. Mais cette bourde était assez facilement réparable. Le lendemain – le 11 avril –, Aurélie Filippetti, ou n’importe qui de son cabinet, pouvait appeler l’AFP pour lui secouer les puces. La rédaction en chef de l’agence se serait mise au garde-à-vous devant une ministre de cette importance.

Eh bien non ! Le 11 avril au matin rien. Il a fallu qu’on apporte Le Figaro à la ministre pour qu’elle se réveille. Et réveille enfin l’AFP.
Tout ça est sans doute un problème d’heure. Peut-être que la montre d’Aurélie Filippetti est réglée sur l’heure de New York (six heures de moins qu’à Paris) ? Oui, oui, c’est ça ! Rien à voir avec l’Identité malheureuse de Finkielkraut qui pleure sur son pays bien-aimé. Un livre que ceux qui nous gouvernent et gouvernent certains médias ont jugé réactionnaire, identitaire et islamophobe. Alain Finkielkraut a son idée sur la question. laissons-le conclure.

« Écoutez, quand même c’est assez singulier, il y a cinquante ans, soixante ans peut-être, on se serait offusqué dans certains cercles de l’Académie contre un enfant de Juif polonais avec un nom à coucher dehors. Aujourd’hui on me reproche mon identité nationale. L’air du temps se modifie, mais qu’est-ce que vous voulez, la bêtise a plusieurs âges. »

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