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Apocalypse Tomorrow : les conseils du gouvernement américain pour savoir où se réfugier en cas d'attaque nucléaire
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Planquez-vous (si vous pouvez)

Le gouvernement américain a publié un guide expliquant à ses citoyens comment rejoindre le plus rapidement le meilleur abri anti-atomique.

L'arme nucléaire est une arme de destruction massive. Dans l'Histoire, elle a été utilisée de manière opérationnelle seulement deux fois. Durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont bombardé les villes de Nagasaki et d'Hiroshima au Japon, ce qui a entraîné, selon diverses estimations, la mort de cent à deux cent mille personnes. Durant la Guerre froide qui a suivi, la dissuasion nucléaire permettait une sorte d'équilibre de la terreur entre les Etats-Unis et l'URSS.

Si depuis la chute des Soviétiques, la Guerre froide est terminée, les risques d'une prochaine guerre nucléaire demeurent. La volonté de la Corée du Nord et de l'Iran (pour ne citer qu'eux) de détenir cette arme de destruction massive montre que le monde doit rester sur ses gardes. Dès lors, vous vous êtes certainement déjà demandé quel impact pourrait avoir une bombe nucléaire sur votre ville. Mais surtout : comment réagir et où se réfugier ?

Voir aussi l'article d'Atlantico : Apocalypse Now : voilà à quoi ressembleraient Paris, Londres ou New York si elles étaient frappées par une bombe nucléaire


C'est pour répondre à ces interrogations que le gouvernement américain a édité un petit manuel intitulé sobrement : Comment réagir face à une attaque nucléaire ?. Ce guide, relayé par Gizmodo, explique aux habitants qu'ils doivent rejoindre le plus rapidement les meilleurs abris anti-nucléaires tout en indiquant quels lieux pourraient servir d'abris atomiques. Dans un premier temps, et c'est malheureux, il faut savoir que si vous vous trouvez dans un rayon de un à deux kilomètres de l'épicentre : vous êtes mort. A partir de deux kilomètres, les bâtiments subissent des dégâts considérables mais il est possible de survivre. Dès lors, le guide du gouvernement américain devient utile.

Concrètement, dans ce petit livre on retrouve, entre autres, une carte où sont indiqués les endroits les plus appropriés pour se protéger en cas d'attaque nucléaire. Sans grande surprise, comme le note Gizmodo, les sous-sols sont les endroits les plus sûrs pour se réfugier. A l'opposé, il est fortement déconseillé de se rendre aux derniers étages des immeubles. En cas de bombardement nucléaire, sachez, et c'est plus étonnant, que les rez-de-chaussée ne sont pas considérés comme des bons abris. De manière générale, les maisons et les immeubles pas très hauts sont les lieux où il est le plus difficile de trouver refuge.

Selon Michael B. Dillon, scientifique au Lawrence Livermore National Laboratory et qui a étudié de près les facteurs déterminant les meilleurs abris nucléaires possibles : trouver un refuge adéquat permettrait de sauver entre 10 000 et 100 000 vies. Non négligeable.

Des conseils qui tombent à pic. En effet, le 13 février la ville mexicaine de Nayarit a accueilli la Seconde conférence internationale sur l’impact humanitaire des armes nucléaires. A cette occasion, 130 pays se sont réunis pour aborder la question du désarmement. Au cours de cette conférence, l’Observatoire des Armements et la Campagne internationale pour abolir l’arme nucléaire (Ican) ont imaginé précisément les conséquences qu’aurait une attaque nucléaire sur la ville de Lyon. Un scénario catastrophe mené en imaginant une bombe de 150 kilotonnes qui exploserait à 800 mètres d’altitude (ce qui correspond à la puissance d’une des six bombes présentes dans l'un des sous-marin français, ndlr).

Selon les auteurs de cette étude, au moment de son explosion, cette bombe créerait "une boule de feu de quelques dizaines de millions de degrés" qui atteindrait la taille d’environ un kilomètre de diamètre. Les conséquences seraient immenses : sur une zone de deux kilomètres, tout est incendié, il n'y a aucun survivant ou si c'est le cas, comme ceux se trouvant par exemple dans les souterrains tel que le métro," le retour à la surface leur est souvent fatal". Dans une zone de trois kilomètres, l’émission de neutrons et de rayons gamma aurait des conséquences mortelles pour ceux qui auraient été protégés de l’onde de chaleur et de l’onde de choc. A 10 km de l'épicentre, la plupart des immeubles seraient détruits ou endommagés, les êtres humains souffriraient de blessures au second degré et le taux de mortalité atteindrait alors 50 %. Le bilan immédiat s’élèverait ainsi à 200 000 morts et 200 000 blessés. En clair, il vaut mieux que cela reste dans le domaine du fictif.

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