Affaire Sarkozy : quand des ministres se marrent…<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy.
©Reuters

MDR

Ils rient. Ça n'avait rien de spontané. Et ce n'était pas beau à voir et à entendre.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Au théâtre il y a plusieurs genres. La tragédie. La comédie de boulevard. Après que Sarkozy ai qualifié de "méthodes de la Stasi" les procédés utilisés contre lui les principaux acteurs du répertoire républicain ont fait dans le noble. Outragés, indignés, meurtris. "Insupportable" a dit François Hollande. "Infamant" a ajouté Manuel Valls. "Une faute morale" a renchérit Ayrault. Des envolés à la hauteur du crime de Nicolas Sarkozy qui, l'accusait-on, faisait ainsi pression sur les juges (au fait quelle pression peut bien exercer un ex Président de la République ?).

Qui n'a pas entendu Hollande, Valls, Ayrault (et quelques seconds couteaux du genre Bartelone et Sapin) ne saura jamais quelle peut être la plainte déchirante des vierges outragées et déshonorées car on leur avait pris ce qu'elles avaient de plus précieux, à savoir leur pucelage. Oui c'était grandiose comme le Cid. Bouleversant comme Hernani. A l’Élysée il y a des Corneille et des Victor Hugo.

Mais comme il en fallait pour tous les goûts, y compris pour le bas peuple, on s'est avisé en haut lieu que la comédie de boulevard remplissait assez bien les salles. Arnaud Montebourg, Geneviève Fioraso et Fleur Pellerin ont donc été priés de monter sur scène. Avec des répliques qui donnent une assez haute idée de leurs talents. Ça s'est passé à Matignon lors de la remise du Concours mondial de l'innovation. Sous les regards des caméras du Petit Journal de Canal +. Non, pas des caméras cachées. Visibles, très visibles avec des acteurs on ne peut plus consentants. Arnaud Montebourg à la ministre de l'Enseignement supérieur : "Geneviève, tu as le bonjour de Paul Bismuth !" Fous rires de la dite Geneviève et de Fleur Pellerin. Réponse encore plus hilarante de la ministre de l'Enseignement supérieur : "c'est drôle parce que hier, j'étais chez des copains et on a bien rigolé avec ça !" Nouveaux rires. Et sublime répartie de Montebourg qui enfonce tous les de Funès et autres Woody Allen : "et surtout Paul Bismuth te rappelle qu'il y a bâtards à Bordeaux".

Effectivement il y a de quoi être plié en deux et le raconter en famille et avec des amis lors d'un diner bien arrosé ! Et là pas de Victor Hugo ni de Corneille. Du Bigard ? Même pas ! Ainsi s'amuse-t-on à la cour du roi Hollande. François Rabelais a écrit un jour que le rire était le propre de l'homme. Mais le rire gras est le propre des hommes dont la bassesse est chevillée à l'âme.        

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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