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Accès à la pornographie : quand des fournisseurs d’accès Internet s’opposent à une quelconque régulation
©Reuters

Bonnes feuilles

Jamais l’accès au porno n’aura été aussi facile : des millions de contenus sont à disposition de façon permanente, sans restriction d’âge, sans aucune forme de contrôle quant à la violence des contenus diffusés. La gratuité combinée à l’immédiateté du streaming fait de ces sites un moyen prisé pour accéder aux images explicites, tant par les adultes que... par les mineurs. Mais pourquoi ces plateformes ne proposent-elles pas de système de filtrage ? Et surtout, pourquoi personne n’en demande-t-il la régulation ? Extrait de "A un clic du pire" d'Ovidie, publié aux Editions Anne-Carriere. 1/2

 Ovidie

Ovidie

Ovidie est auteure, réalisatrice, et productrice de films pornographiques destinés aux femmes.

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Face à la rapidité d’évolution du marché sur Internet, on ne peut que déplorer la lenteur des processus d’action gouvernementaux. Il faut dire aussi que les fournisseurs d’accès ne facilitent pas la tâche. Il m’est arrivé d’assister à une réunion à la Direction générale de la cohésion sociale avec des représentants de divers ministères, association de Protection de l’enfance, juristes et gros joueurs du secteur tels que SFR, Bouygues, Google France et autres. C’est là que j’ai pris conscience que les principaux opposants à une quelconque régulation étaient en réalité les fournisseurs d’accès Internet. Sans citer d’enseignes ni divulguer ce qui s’est dit durant cette réunion, je peux révéler que, lorsque j’ai évoqué le respect de l’article 227-24 et le fait que Google répertorie les tubes tout en affichant des vignettes pornographiques dans l’onglet « vidéos », une représentante d’un de ces FAI s’est agacée en invoquant la liberté d’expression. Quant à un autre FAI d’une enseigne concurrente, il m’a assuré qu’il existait à l’heure actuelle des filtres parentaux tout à fait efficaces (ce qui est faux, nous le verrons) et que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Déjà, fin 2011, alors que l’industrie du cinéma « traditionnel » semblait résolue à s’attaquer au streaming illégal, dont on avait estimé à l’époque qu’il générait environ 21 milliards de visites par an, Google France, Orange, Bouygues et SFR avaient été invités à bloquer les sites de référencement de contenus illégaux. Ils n’ont pas répondu favorablement à cette demande, pas plus qu’ils n’ont mis ensuite de bonne volonté à géo-bloquer les sites pornographiques ne respectant pas la loi française.

"A un clic du pire" d'Ovidie, publié aux Editions Anne-Carriere © Editions Anne-Carriere 

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