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Aux yeux des catholiques français, le pape François bénéficie d'une bien meilleure image que son prédécesseur.
Aux yeux des catholiques français, le pape François bénéficie d'une bien meilleure image que son prédécesseur.
©Reuters

L'effet François

Selon un sondage Ifop pour Atlantico, 71% des catholiques français considèrent par ailleurs qu'il est facile d'être catholique dans la société dans laquelle nous vivons, contre 63% en 2009.

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet

Jérôme Fourquet est directeur du Département opinion publique à l’Ifop.

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>>> A (re)lire sur le même sujet : Après le professeur, le pédagogue : François a réussi à imposer un tête-à-tête avec les foules mais le pontificat de Benoît XVI n'était pas le cauchemar lancinant que les médias se plaisent à décrire

Question : Avez-vous le sentiment que le pape François défend plutôt bien ou plutôt mal les valeurs du catholicisme ?

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Jérôme Fourquet : Aux yeux des catholiques français, le pape François bénéficie d'une bien meilleure image que son prédécesseur. D'entrée de jeu, il a réussi à s'imposer. Son intronisation, ses premières déclarations et enfin les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) au Brésil lui ont permis de bénéficier d'une notoriété très importante auprès des catholiques qui le connaissent déjà. Par ailleurs, il a su attirer vers lui un regard très bienveillant puisque 2/3 des catholiques français pensent qu'il incarne ou qu'il défend bien les valeurs du catholicisme. La comparaison avec son prédécesseur est flatteuse. En 2008, trois ans après son entrée en fonction, seulement 1/3 des catholiques français pensaient que Benoît XVI incarnait bien les valeurs du catholicisme. Trois ans après son élection, Benoît XVI souffrait également d'un déficit de notoriété puisque 50% des catholiques français n'avaient pas d'avis sur lui. Pour le pape François, ils ne sont que 30%. Il y a donc une vraie différence. D'autant plus que le nouveau pape bénéficie de cette image positive à peine quelques mois après son élection. C'est peut-être le contraste d'image qui a été affiché d'emblée par le Pape François qui lui permet de bénéficier de ce regard positif de la part des catholiques français. En 2009, suite aux propos controversés qu'il avait prononcé en Afrique et à sa proposition de réintégrer des évêques traditionalistes, Benoît XVI avait attiré beaucoup de critiques à son encontre, y compris au sein de la communauté catholique. A l'époque 49% des catholiques français estimaient qu'il incarnait mal les valeurs du catholicisme. Avant le départ volontaire de Benoît XVI, ce dernier avait relevé la barre avec 45% des catholiques qui jugeaient qu'il les défendait bien. Néanmoins, il était encore loin de son successeur (65%).

Néanmoins, on pouvait s'attendre à ce que davantage de catholiques français expriment une opinion positive à l'égard de François. Ce n'est pas le cas, pour deux raisons. L'enquête a été réalisée parmi l'ensemble des catholiques, qu'ils soient pratiquants ou non. Une grande partie est plutôt non pratiquante, donc assez détachée de la vie de l'Eglise et de la foi catholique. Cette partie des catholiques peut peser à la baisse sur les chiffres. Par ailleurs, le pontificat de François n'a commencé qu'il y quelques mois. Dans ce contexte, la performance est tout à fait honorable. Notamment lorsque l'on compare avec la situation de Benoît XVI en 2008 (34%) qui était déjà en  fonction depuis  plusieurs années.

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Question : Diriez-vous qu’actuellement, il est très facile, assez facile, assez difficile ou très difficile d’être catholique ?

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Jérôme Fourquet :Cet "effet François", cet état de grâce qui s'est installé très rapidement, rejaillit également sur la façon dont les catholiques vivent leur foi et sur l'image dont ils bénéficient dans la société française. Aujourd'hui, 71% des catholiques français estiment qu'il est facile d'être catholique dans la société dans laquelle nous vivons contre 63% en 2009. Un autre élément est à noter : le pape François s'est adressé à la jeunesse estimant qu'elle ne devait pas avoir peur de s'engager et d'affirmer ses valeurs partout dans le monde. On pourrait dire que le message a été entendu par les catholiques français qui semblent plutôt à l'aise. Le contexte national explique également le fait que les catholiques se sentent à l'aise. Le monde catholique a été impliqué de longs mois durant dans la bataille contre le projet de loi Taubira. Dans ce contexte, les catholiques, n'ont pas de complexe et se sentent pleinement en phase avec la société et leurs valeurs catholiques.

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(1) Etude Ifop pour La Vie réalisée par téléphone du 28 au 29 août 2008 auprès d’un échantillon de 974 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
(2) Etude Ifop pour le Journal du dimanche réalisée par téléphone du 19 au 20 mars 2009 auprès d’un échantillon de 620 catholiques, extrait d’un échantillon de 956 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
(3) Etude Ifop pour Sud Ouest Dimanche réalisée par téléphone du 13 au 15 février 2013 auprès d’un échantillon de 543 catholiques, extrait d’un échantillon de 965 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La question était alors formulée ainsi : « Avez-vous le sentiment que le pape Benoit XVI a plutôt bien ou plutôt mal défendu les valeurs du catholicisme ? »

Méthodologie

Ce document présente les résultats d’une étude réalisée par l’Ifop. Elle respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage. Les enseignements qu’elle indique reflètent un état de l’opinion à l’instant de sa réalisation et non pas une prédiction.
Aucune publication totale ou partielle ne peut être faite sans l’accord exprès de l’Ifop.

Précisions relatives aux marges d'erreurs :

La théorie statistique permet de mesurer l’incertitude à attacher à chaque résultat d’une enquête. Cette incertitude s’exprime par un intervalle de confiance situé de part et d’autre de la valeur observée et dans lequel la vraie valeur a une probabilité déterminée de se trouver. Cette incertitude, communément appelée "marge d’erreur", varie en fonction de la taille de l’échantillon et du pourcentage observé comme le montre le tableau ci-dessous :

Exemple de lecture du tableau : dans le cas d’un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage mesuré est de 10%, la marge d’erreur est égale à 1,8. Le vrai pourcentage est donc compris entre 8,2% et 11,8%.

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