43% des sympathisants LR jugent Nicolas Sarkozy plus apte à faire face à un mouvement social tel que celui de la loi Travail, contre 30% pour Alain Juppé

Atlantico : Quel est selon vous le principal enseignement de ce sondage ?

Jérôme Fourquet : Nous avons posé cette question uniquement aux sympathisants Les Républicains, et les résultats montrent qu'en période de forte tension sociale, avec l'autorité de l'Etat remise en question et des manifestations violentes et répétées, les électeurs de droite accordent clairement leur préférence et leur confiance à Nicolas Sarkozy, plutôt qu'à Alain Juppé (43% contre 30%).

Si l'avance de Nicolas Sarkozy sur cette thématique-là est importante (14 points d'écart), ces résultats expliquent en partie la remontée de Nicolas Sarkozy dans d'autres baromètres ces dernières semaines et la réduction de l'écart entre lui et Alain Juppé. Le climat actuel met en valeur un certain nombre de qualités reconnues à Nicolas Sarkozy, notamment l'autorité et la fermeté face aux contestations. C'est sans doute cela qui explique la remontée de Nicolas Sarkozy ces dernières semaines. La météo sociale est agitée, et dans cette période de turbulences on constate une forme de prime au candidat qui incarne le plus l'autorité.

Le deuxième point à souligner ici, c'est qu'il y a tout de même 30% de sympathisants LR qui préféreraient Alain Juppé, ce qui n'est pas anodin. Si Nicolas Sarkozy creuse l'avance sur cette question, Alain Juppé représente quand même un tiers de l'électorat LR. Il n'est donc pas inexistant sur ce champ-là.

Troisièmement, on constate que 15% des sondés nous disent "autant l'un que l'autre", ce qui montre que les jeux ne sont pas complètement faits.

Enfin, 11% nous disent "ni l'un ni l'autre". C'est relativement faible, mais cela montre aussi qu'une frange de l'électorat de droite est perplexe (on l'a montré sur d'autres sondages) sur la capacité de ses candidats à faire face à un éventuel mouvement social d'une telle ampleur.