4,3% de déficit public : la réalité de l'inaction du gouvernement éclate dans le détail des chiffres<!-- --> | Atlantico.fr
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Le détail des postes de dépenses fourni par l’INSEE est accablant.
Le détail des postes de dépenses fourni par l’INSEE est accablant.
©Reuters

Les bras croisés

La France affiche un déficit de 4.3% pour l’année 2013, soit un écart de 0.2% par rapport à ce qui était anticipé par l’exécutif. Aucune économie sur les dépenses n’a été réalisée.

Le déficit public français n’en finit plus de déraper. La France affiche ainsi un déficit de 4.3% pour l’année 2013, soit un écart de 0.2% par rapport à ce qui était anticipé par l’exécutif. Un écart minime qui reste pourtant plus alarmant qu’il n’y parait. Car aucune économie sur les dépenses n’a été réalisée.

Le détail des postes de dépenses fourni par l’INSEE est accablant. Alors que les dépenses de fonctionnement de l’état progressent de 2.3% à 400 milliards d’euros, les prestations et transferts augmentent quant à eux de 2.8%. Ces chiffres sont à mettre en relation avec la croissance nominale du pays en 2013, qui a été de 1.7%. C’est-à-dire que ces dépenses augmentent plus vite que le rythme de croissance, ce qui permet bien d’affirmer qu’aucune « économie » n’a été réalisée. Le seul point positif, et de taille, est la baisse du coût des intérêts de la dette française. Alors que la France dépensait 52 milliards sur ce poste en 2012, les équipes du Trésor sont parvenues à le contenir au niveau de 46 milliards, soit une économie de 6 milliards. Une économie qui doit tout aux marchés financiers et au travail des équipes en charge du placement de la dette française. Mais concernant  ce qui relève de l’exécutif, au total, les dépenses publiques s’accroissent de 2.2% entre 2012 et 2012.

Du côté des recettes, c’est une augmentation de 3.3%. La baisse du déficit entre 2012 et 2013, de 4.8% à 4.3% ne provient ainsi que de la hausse d’impôts. Si la baisse des taux sur la dette n’avait pas eu lieu, c’est un déficit de 4.6% que la France aurait eu à présenter. La leçon de cet exercice est que le gouvernement était parvenu à enregistrer une hausse des recettes de 4% en 2012, et qu’il pensait pouvoir en faire de même en 2013. Mais cela n’a pas été le cas. Les recettes n’ont augmenté « que » de 3.3%, ce qui n’est rien d’autre que le signe de la limite atteinte par l’exécutif au titre des prélèvements. Le pays est au bout de ce qu’il peut donner. On ne fait pas saigner une pierre.

Source. Insee.

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