14 juillet, 133ème édition : mais au fait en 2013, quelle signification ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Institué en 1880 comme fête nationale, le 14 juillet est un immense symbole de liberté et de la fin des privilèges dans notre pays
Institué en 1880 comme fête nationale, le 14 juillet est un immense symbole de liberté et de la fin des privilèges dans notre pays
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La prise de quoi déjà ?

Institué en 1880 comme fête nationale, le 14 juillet est un immense symbole de liberté et de la fin des privilèges dans notre pays. Mais 133 ans plus tard, bien loin de la prise de la Bastille, la signification de ce jour historique pourrait avoir changé dans l'imaginaire collectif.

Maxime Tandonnet et Eric Anceau

Maxime Tandonnet et Eric Anceau

Maxime Tandonnet est un haut fonctionnaire français, qui a été conseiller de Nicolas Sarkozy sur les questions relatives à l’immigration, l’intégration des populations d’origine étrangère, ainsi que les sujets relatifs au ministère de l’Intérieur. Il commente l'actualité sur son blog personnel.

Eric Anceau enseigne l’histoire politique de la France contemporaine à Paris-Sorbonne et à Sciences-Po Paris. Il a publié une quinzaine de livres dont une histoire de la Révolution française (2000).

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Atlantico : Comme chaque année, les armées défileront sur les Champs-Élysées ce 14 juillet pour célébrer la fête nationale. Le 14 juillet commémore la prise de la Bastille de 1789, mais aussi un événement moins connu : la fête de la Fédération de 1790. Quel est le sens historique de cette commémoration ? A-t-il évolué au fil du temps ?

Maxime Tandonnet : C’est la IIIème République en 1880 qui a choisi le 14 juillet comme fête nationale. François Furet nous rappelle le sens de ce choix dans La Révolution (Hachette) : « Il s’agissait de célébrer, non pas directement 1789, endeuillée par des meurtres, mais le premier anniversaire de 1789, cette première commémoration unanime de la Révolution au champ de Mars ». On se souvient de ce qu’était cette Fête de la Fédération le 14 juillet 1790, remise à l’honneur un siècle plus tard, ce rassemblement de « fédérés », venus de tout le pays dans un climat de liesse : « Les spectateurs étaient dans l’ivresse ; le roi et la liberté leur paraissaient alors complètement réunis » raconte madame de Staël (citée par François Furet). Les Républicains de 1880, en pleine reconstruction de la nation après la défaite contre l’Allemagne de 1870 et la perte de l’Alsace et la Lorraine, ont ainsi opté pour une date qui symbolisait à leurs yeux avant tout l’unité nationale.

Eric Anceau : Lorsqu’en 1880, les députés furent invités à adopter une date « glorieuse » comme fête nationale, ils ont cherché un événement fondateur de la Révolution française qui transcende les clivages partisans et ils ont choisi la fête de la Fédération du 14 juillet 1790 qui célébrait elle-même le premier anniversaire de la prise de la Bastille, moment d’apparente communion  entre le roi et la nation avec le défilé, sur le Champ-de-Mars, à Paris, de fédérés venus de toute la France devant 300 000 spectateurs, après un 5 mai 1789, ouverture des États généraux qui était encore trop monarchique et un 14 juillet 1789 qui avait été trop sanglant. Le choix leur apparut aussi meilleur que le 22 septembre 1792, proclamation de la première République au milieu de la guerre, après des massacres et dans un climat de pré-Terreur, que le 24 février 1848, proclamation d’une deuxième République éphémère et jugée par eux utopiste, ou que le 4 septembre 1870, jour de la résurrection républicaine due à la débâcle des armées françaises à Sedan dans un pays encore très largement impérialiste. Comme les lois constitutionnelles de 1875 avaient été le fruit d’un habile compromis, le choix de la fête de la Fédération en fut aussi un.

Cette fête correspondait bien à l’idéal bourgeois des républicains opportunistes au pouvoir en 1880. Les monarchistes (légitimistes, orléanistes et bonapartistes) étaient encore puissants dans la France d’alors et les républicains venaient seulement d’obtenir la majorité dans les consultations électorales des mois précédents. La Révolution elle-même n’était pas encore close comme François Furet l’a montré. Ils se fixèrent pour objectif d’imposer la République comme le régime définitif de la France, d’une certaine façon, de l’absolutiser. La fête nationale avait pour objectif d’y contribuer et, de fait, elle y parvint. Bien évidemment ce sens politique éminemment conjoncturel a disparu avec l’ancrage de la République, pour faire place à la célébration de la nation par elle-même au-delà des clivages partisans et des questions de régime.

Quel rôle le 14 juillet a-t-il joué dans la représentation de la mémoire nationale ?

Maxime Tandonnet : La date du 14 juillet fait partie des mythes fondateurs de la nation moderne, comme le drapeau tricolore, la Marseillaise, Paris comme capitale, la devise liberté, égalité fraternité, ou le souvenir de la Victoire 11 novembre 1918. Dans l’histoire des peuples, les symboles expriment la conscience d’un destin commun, d’une solidarité entre les membres de la communauté politique. Ils contribuent à forger le sentiment d’appartenance à une entité unique : la nation. Cependant, la France ne se limite évidemment pas à des symboles, elle est constituée d’une langue, d’une culture, d’un territoire, d’une puissance économique et militaire, d’un peuple, d’une histoire.

Eric Anceau : Avec le recul, le choix de 1880 s’est révélé judicieux. Ce choix a permis à la gauche de célébrer en fait le 14 juillet 1789 et l’irruption du peuple dans l’histoire. Les plus habiles des républicains opportunistes comme Gambetta œuvrèrent en ce sens en proposant une synthèse des deux 14 juillet. Dans son discours de La Ferté-sous-Jouarre, le tribun encensa ainsi la « fédération morale » des bourgeois parisiens, du peuple des villes et de celui des campagnes montés tous ensemble à l’assaut de l’Ancien Régime, à l’été 1789, puis de nouveau rassemblés un an plus tard. Du beau, du grand roman national ! Au début du régime, marqué par des tensions religieuses très vives, le 14 Juillet représentait pour nombre de républicains anticléricaux ce que Pâques symbolisait pour les catholiques alors qu’au centre de la cérémonie de la fête de la Fédération, il y avait pourtant eu, outre le serment des fédérés, une messe. La mémoire a parfois ses raccourcis ! Le 14-Juillet devenait, en quelque sorte, le moment clé d’une liturgie républicaine en train de naître. Il n’y avait encore alors ni 11 novembre, ni 1er mai, ni 8 mai. Il occupait sur le plan festif la place principale dans la mémoire nationale.

N’oublions pas non plus que sous la troisième République, le 14 Juillet marquait symboliquement la fin de l’année scolaire et constituait une balise temporelle fondamentale pour les jeunes générations qui « allaient entrer dans la carrière quand leurs aînées n’y seraient plus ».

Le choix du 14-Juillet avait d’abord choqué la droite qui s’appuya sur la dénonciation argumentée de Taine. Les légitimistes continuèrent à célébrer la Saint-Henri et la Saint-Louis, les bonapartistes la Saint-Napoléon et, plus rarement, les orléanistes la Saint-Philippe. Mais une fois le temps de la militance anticléricale passée, une fois le ralliement des monarchistes à la République réclamé par le pape lui-même, les tensions s’apaisèrent. L’immense majorité des monarchistes finirent par se faire au 14-Juillet (Louis XVI lui-même n’avait-il prêté serment lors de la fête de la Fédération ?) avant que ces courants politiques ne devinssent résiduels. Au vrai, dès les années 1880, la fête fut un immense succès populaire, sauf peut-être dans l’Ouest catholique et monarchiste.

En outre, le développement du nationalisme qui, né à gauche, bascula à droite, contribua à populariser la revue militaire qui se déroulait alors à Longchamp et qui s’imposa dès la Belle Époque comme l’élément majeur de la fête à la place du banquet et avant le bal et le feu d’artifice – par ailleurs déjà présents. Cependant, une certaine droite n’oublia rien. Lorsque Vichy enterra la troisième République avec la bénédiction de Maurras, le 14-Juillet s’effaça naturellement comme fête du régime défunt. Il ne fallait pas non plus braver l’occupant. Des célébrations courageuses et isolées eurent néanmoins lieu dès 1940. Elles peuvent être placées au rang d’actes de résistance à part entière.

Quant à l’extrême gauche, elle chercha périodiquement, à partir de sa renaissance vers 1890 (la répression de la Commune de 1871 avait été terrible pour elle), à détourner les masses de la fête nationale jugée bourgeoise au profit  du 1er mai, fête des travailleurs, mais sans jamais y parvenir totalement. Il y eut cependant des hauts et des bas du 14 juillet. Parmi ceux-ci, je l’ai déjà évoqué, les années sombres de l’Occupation. Parmi ceux-là, les lendemains de la victoire de 1918 ou la Libération. Ils correspondent aux moments où la France a le sentiment de se retrouver elle-même.

Au-delà du feu d'artifice et du défilé, le grand public n'a-t-il pas oublié le vrai sens de cette manifestation ? A l'heure de l'Europe et de la mondialisation, l'exaltation des valeurs nationales a-t-elle toujours la même signification ?

Maxime Tandonnet : Le feu d’artifice et le défilé font partie des habitudes de chaque été, je ne suis pas sûr qu’ils aient encore beaucoup de rapport avec le sens patriotique et unitaire que les Républicains de 1880 ont voulu donné au 14 juillet. Les valeurs nationales ne doivent d’ailleurs pas faire l’objet d’une « exaltation », avec ce que ce mot implique d’excessif. En revanche, il est indispensable de s’interroger sur les valeurs autour desquelles la nation française moderne s’est construite et que sont censées exprimer le 14 juillet. D’abord celle d’unité : nous avons en ce moment une classe politique qui ne vit que de ses déchirements, de ses polémiques, de ses passions haineuses et narcissiques alors que le peuple français, avide de paix civile, de concorde, lui demande uniquement de s’occuper de ses difficultés. Quant aux grands principes de 1789, figurant dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, on pourrait légitimement s’interroger sur leur sens profond aujourd’hui et leur réalité : que reste-t-il de l’égalité devant la loi, de la souveraineté nationale, des libertés publiques, en particulier la liberté d’expression, du droit de propriété, du droit à la « sûreté » (la sécurité), de l’impératif de responsabilité devant le peuple des décideurs publics ?

Eric Anceau : Au fil du temps, le grand public a sans doute perdu la conscience de l’importance d’un événement qui faisait vraiment sens pour nos ancêtres et même encore pour nos grands-parents et nos parents qui connaissaient l’histoire et qui avaient traversé de dures épreuves. Le 14-Juillet intervient aujourd’hui alors que les juilletistes sont déjà en vacances et les aoûtiens pas encore partis (quoiqu’avec la crise nos compatriotes partent moins en vacances). Les bals et les feux d’artifice connaissent tous les ans, même quand le temps n’est pas de la partie, de jolis succès d’affluence et celui-ci est même phénoménal et surprend nos amis étrangers quand s’y mêle un élément de fierté nationale comme en 1998 avec la victoire, deux jours plus tôt, de l’équipe de France dans la Coupe du Monde Football.

Certains ont pu parler d’un sens de l’histoire qui vidait précisément la fête nationale et plus largement les États-nations, les États et les nations de leur sens. Force est de constater que l’histoire leur donne tort. Nous y reviendrons sans doute. Permettez-moi une boutade. On se plaint que notre jeunesse ne sache pas à quoi correspond réellement le 14 juillet, mais demandez lui ce que nous sommes censés célébrer le 9 mai… Malgré l’accent porté dans les programmes d’éducation civique sur l’Union européenne, vous verrez les réponses !

Même si les Français ne savent pas réellement ce qui se rattache au 14-Juillet, ils savent au moins ce qu’il symbolise. Dans un monde en crise, où ils sont déboussolés, ils s’y raccrochent. Ils sont demandeurs. Les médias l’ont bien compris. Regardez l’offre qu’ils proposent cette année autour du 14-Juillet. Nous battons sans doute des records.

La Révolution française représente-t-elle encore un mythe fondateur très puissant dans l'imaginaire collectif ?

Maxime Tandonnet : La Révolution française fait partie des grands évènements fondateurs de la conscience nationale, elle n’est pas le seul et la France a existé bien avant, il faut toujours le rappeler. La Révolution française, comme l’ont souligné tant d’historiens, est le résultat d’une longue évolution. Le fond du problème tient à l’enseignement de l’histoire aujourd’hui et la mise en cause des repères événementiels et chronologiques. D’où nous venons et vers où nous allons ? Seul l’enseignement de l’histoire, des événements historiques dans leur contexte, donne des outils pour répondre à cette question.

Eric Anceau : Si la Révolution a fondé une nouvelle société, très différente de ce qu’était l’ancienne et si elle nous a légué un socle et des valeurs, elle s’est néanmoins montrée incapable de fonder un régime politique stable et durable. La preuve en est que, depuis 1789, la France a connu quinze constitutions successives et que certains remettent en cause aujourd’hui celle de la Vème République. En 1978, François Furet avait suscité un scandale dans la communauté des historiens de la Révolution en écrivant : « La Révolution française est terminée » pour ne pas dire qu’elle était morte. Les marxistes qui dominaient l’historiographie de la Révolution ne pouvaient concevoir que celle-ci fût une fin, puisqu’elle était une promesse : promesse d’égalité et de fraternité, promesse d’un ordre politique, économique et social radicalement différent.

Certes, la Révolution a subi un indéniable déclassement et n’est plus la clé de l’identité collective de la nation française telle que l’avait forgée la troisième République. Certes, au moment précis où se célébrait le bicentenaire de la Révolution, en 1989, certains parlaient déjà d’une fin de l’histoire dont elle était, selon eux, l’initiatrice, ce que semblait confirmer l’effondrement du bloc communiste à l’Est. Certes, le modèle de la démocratie libérale d’une part et du capitalisme anglo-saxon d’autre part semblaient triompher à l’heure de Reagan, Bush et Thatcher. Le soulèvement de la place Tien An Men se fit bien aux accents de la Marseillaise mais d’une Marseillaise qui aurait été écrite en 1789. Je n’ai pas besoin de rappeler toute une pensée unique et toute une littérature dont l’ouvrage le plus emblématique est évidemment l’essai de Francis Fukuyama appelé précisément La Fin de l’histoire et le dernier homme (1992) qui faisait suite à un article qu’il avait publié précisément en… 1989.

Aujourd’hui où ces modèles sont sérieusement ébranlés par la plus grave crise politique, économique, sociale et même et surtout, osons le mot, de civilisation, depuis des lustres, qui peut encore parler de fin de l’histoire ? Je rappellerai que deux des idéologies les plus puissantes aujourd’hui : l’écologie d’une part et l’islamisme de l’autre sont largement régressives et tournées vers le passé. Quant à la Révolution, elle mérite véritablement d’être redécouverte. Elle a beaucoup à nous dire, à condition de ne plus se limiter à un quelconque roman national et de se départir de toute vision téléologique. Des signes montrent le retour à un référentiel que d’aucuns croyaient aux oubliettes. Là où la commission du bicentenaire avait choisi de célébrer par souci consensuel des personnalités comme Condorcet et l’abbé Grégoire, je suis frappé de voir ressurgir Robespierre, y compris dans des débats parlementaires très récents. La presse consacre aujourd’hui des « unes » à la situation actuelle qu’elle présente comme pré-révolutionnaire en faisant le parallèle avec 1788. Derrière un aspect sensationnel destiné à vendre, la question mérite d’être posée, même si je ne crois pas, à titre personnel, que nous en soyons (encore) là. En revanche, je suis intimement persuadé que l’histoire va continuer et que la Révolution va y retrouver une place qui sera davantage à sa mesure, un jalon essentiel, mais plus un mythe fondateur, plus une fin, un exemple de ce que peut faire le volontarisme politique et le peuple agissant, de leurs limites aussi.

En 2012, Eva Joly avait suscité la polémique en proposant de substituer le défilé militaire du 14 juillet à un défilé citoyen. Sans méconnaître les traditions françaises, la proposition d'Eva Joly peut-elle aussi représenter "une piste de réflexion intéressante pour retrouver le sens véritable de notre fête nationale" ?  

Maxime Tandonnet : Le raisonnement consistant à vouloir remplacer le défilé militaire par un défilé citoyen est du même genre que celui qui consiste à vouloir modifier les paroles de la Marseillaise, jugées par certains « incorrectes » car supposées trop guerrières. En pratique, qui défilerait, comment recruterait-on des volontaires ? L’idée d’un « défilé citoyen » relève d’une logique de spectacle – pas forcément  d’un grand intérêt d’ailleurs – alors qu’aujourd’hui, c’est de réflexion et de débat de fond que nous avons besoin. Et puis, des « citoyens » qui marchent au pas sous l’œil des autorités installées dans les tribunes, on peut faire mieux comme symbole de la démocratie et des libertés…

Eric Anceau : D’emblée et pour que l’on ne se méprenne pas sur le sens de ma réponse, je dirai que je n’ai personnellement rien contre Eva Joly. Pour ma part, j’ai trouvé très beau qu’une Norvégienne de naissance amoureuse de sa nouvelle patrie comme elle l’est manifestement se soit portée candidate à l’élection présidentielle et j’ai trouvé tout à fait déplacé certaines attaques dont elle a été l’objet.

Je me dois cependant de constater que sa proposition n’est pas recevable. Soit Eva Joly a voulu susciter une polémique dont nous n’avions vraiment pas besoin, soit elle méconnaît notre histoire. De l’extrême gauche à l’extrême droite, elle n’a d’ailleurs guère été soutenue, à ma connaissance et sur le fond, que par Noël Mamère dont on connaît le goût pour la provocation.

Le défilé des forces armées en présence du chef de l’État et du gouvernement est précisément l’élément central de la fête nationale. De la patrie en danger et des soldats de Valmy sous la Révolution aux premières commémorations du 14-Juillet de la troisième République, en passant par les fêtes du même type sous d’autres régimes – je pense par exemple au 15-Août sous les Empires – l’armée a toujours occupé une place particulière dans la nation et dans le cœur des Français. Le fait n’est d’ailleurs pas spécifique à notre pays. Regardez de vieux pays comme l’Angleterre ou de plus récents comme les États-Unis ! Le défilé militaire a toujours été consubstantiel à l’événement 14 -Juillet. Croire qu’un État peut se passer d’armée relève d’une conception aseptisée du monde, d’une méconnaissance de la dimension tragique de l’histoire ou encore d’une croyance dans la fin de cette même histoire dont j’ai dit, ce qu’à mes yeux il fallait en penser. J’ajoute que la proposition était faite au moment où nos soldats versaient leur sang en Afghanistan ce qui la rendait aussi choquante.

En revanche, la présence de nos jeunes du service civique aux côtés de notre armée à l’heure où le service national n’existe plus a vraiment du sens comme Martin Hirsch s’en est fait l’éloquent avocat. Pourquoi pas aussi, comme le suggérait, avec un clin d’œil, Jean-Luc Mélenchon qui, lui, connaît bien son histoire de France et en particulier son histoire révolutionnaire faire suivre le défilé militaire d’un défilé civique, étant entendu que le citoyen doit être, dans une République idéale, le premier rempart du danger.

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