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"Une femme au téléphone" : au bout du fil, une solitude vraie, profonde, égoïste et vengeresse
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Christiane Oliva pour Culture-Tops

Christiane Oliva pour Culture-Tops

Christiane Oliva est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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LIVRE
Une femme au téléphone
de Carole Fives
99 pages
Editions l’Arbalète Gallimard
RECOMMANDATION : BON
THEME
Seule dans sa vie, seule face à son cancer, une femme, Charlène,  se raccroche à son entourage qu’elle étouffe. A soixante ans, elle se sent encore jeune et cherche l’âme sœur par le biais des sites de rencontres. Ses échecs amoureux successifs, une chimiothérapie exaspèrent son instabilité et sa souffrance. Son exutoire ? le téléphone avec pour cibles principales sa fille et son fils ! Chaque appel sans réponse est suivi d’un message. Il n’a pour but que de culpabiliser, avec une sorte de machiavélisme qui souffle le chaud et le froid. Charlène ne laisse plus de place à la réserve et déballe ses sentiments, ses peurs, ses rages. Elle finit par déranger.
POINTS FORTS
Le Style d’écriture qui utilise les conversations téléphoniques pour nous emmener vers une histoire tragique, la maladie, la solitude, voire le harcèlement, vers Charlène qui frôle la folie. 
Qui  serions - nous, comment réagirions – nous ? Ce roman est tellement vrai !  Carole Fives réveille notre conscience et nous nous identifions à chacun des protagonistes.  
C’est une écriture à une voix puisque seule Charlène « s’exprime ».
POINTS FAIBLES
Je n’en vois pas
EN DEUX MOTS
Ce roman aborde une tranche de vie à laquelle nous avons, sommes ou serons confrontés quand la maladie, la solitude nous touchent directement ou touchent un proche. Les mots sont justes. Pas de misérabilisme, ce n’est pas un livre triste. Il se dégage la volonté de vivre et c’est l’égoïsme dont une personne peut faire preuve pour rester parmi les « vivants » qui est souligné non sans une pointe d’humour.
UN EXTRAIT
"J’aimerais bien que tu m’appelles chaque jour, l’heure qui te conviendra, disons, quand je me réveille le matin, vers sept-huit heures, et le soir, quand je cafarde, vers cinq-six heures".
L’AUTEUR
Carole Fives est née en 1971 au Touquet. Ses études de philosophie, d’arts plastiques, l’ont menée à une carrière d’écrivaine, de vidéaste, de chroniqueuse d’art et de plasticienne.
"Quand nous serons heureux" a reçu le prix Techknikart en 2009. 
Depuis 2012 Carole Fives se consacre à la littérature.

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