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"Tout homme est une nuit" : Le titre est meilleur que le livre
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Atlanti-culture

 Hélène Kolsky pour culture-tops

Hélène Kolsky pour culture-tops

Hélène Kolsky est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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LIVRE

Tout homme est une nuit

de Lydie Salvayre

Ed. du  Seuil

RECOMMANDATION

           BOF !

THEME

Un jeune professeur immigré, atteint d'un cancer, s'installe dans un petit village de la Provence profonde. Il a tout quitté pour se soigner, cacher sa peur et son incapacité à vivre sa maladie. Sa discrétion a tôt fait de le rendre suspicieux aux yeux de tous ... 

POINTS FORTS

-Un dialogue saisissant sur la peur de l'étranger, entre réactions mesquines, haineuses et bêtes des villageois et monologue intérieur du narrateur, plein de la souffrance de l'exclusion. 

-Une réflexion qui fait écho à l'actualité, sur la question de l'altérité, la peur et la suspicion de l'étranger.

POINTS FAIBLES

- Un manque de  hauteur et une histoire trop imprégnée  des évènements actuels  (exemple: l’élection de Donald Trump)

- Une description outrancière de la France des « sans dents », Un  manque de subtilité qui peut créer un malaise.

EN DEUX MOTS

Une bien réaliste démonstration de la bêtise humaine où tous ceux qui ne sont pas comme nous, sont à craindre. Ce roman raconte la France de Marine Le Pen-cet avis n'engage que moi....

UN EXTRAIT

« Le fait est que, dès que j’eus poussé la porte, je perçus dans la salle un mouvement de surprise suivi, sitôt après, d’une réaction de méfiance qui figea les visages.
Je dis Bonjour. Nul ne me répondit.
Mon instinct me commanda de faire aussitôt demi-tour et je faillis céder à cette intimation. Mais je me ravisai et, faisant un violent effort sur moi-même, je m’approchai du zinc et demandai Un café s’il vous plaît. Je l’avalai d’un trait sous l’œil soupçonneux des buveurs qui s’étaient arrêtés de parler et surveillaient chacun de mes gestes comme si j’allais sortir un revolver de ma poche, puis je gagnai précipitamment la sortie, dix regards plantés dans mon dos. « 

L’AUTEUR

Lydie Salvayre naît d'un couple de républicains espagnols exilés dans le sud de la France depuis la fin de la Guerre civile espagnole. Le français n'est pas sa langue maternelle, une langue qu'elle découvre et avec laquelle elle se familiarise par la littérature.  Son diplôme de médecine en poche, elle exerce plusieurs années comme psychiatre. Elle  a écrit douze romans traduits dans une vingtaine de langues. Plusieurs prix viendront récompenser ses romans (La Déclaration, la Compagnie des spectres, B.W., et Pas pleurer).

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