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"Madame Zola" d'Annick Le Goff : l'importance de la place des femmes auprès des grands hommes
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Atlanti Culture

La pièce "Madame Zola" d'Annick Le Goff est à découvrir jusqu'au 22 décembre au théâtre du petit Montparnasse. Elle met en lumières l'importance de la place des femmes auprès des grands hommes.

Anne-Marie Joire-Noulens pour Culture-Tops

Anne-Marie Joire-Noulens pour Culture-Tops

Anne-Marie Joire Noulens est chroniqueuse pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).  Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam , journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam.

Voir la bio »

"Madame Zola" 

De Annick Le Goff
Mise en scène : Anouche Setbon
Avec Avec Catherine Arditi et Pierre Forest

INFOS & RÉSERVATION
Le Petit Montparnasse
31 rue de la Gaité
75014 Paris
Tél. : 01 43 22 77 74
http://www.theatremontparnasse.com
Jusqu'au 22 décembre, du mardi au samedi à 21 heures, matinée dimanche à 17 heures

RECOMMANDATION
Excellent


THÈME
Tout le monde connaît Emile Zola, illustre écrivain mais quid de Madame Zola ?

Alexandrine Zola est triste : elle vient d'enterrer son époux pour la seconde fois. Cette fois-ci, c'était au Panthéon. Elle confie ses impressions à son défunt mari. Cette femme, personnage haut en couleurs issue du "ventre de Paris", petite blanchisseuse inculte, s'est hissée à la hauteur de son écrivain de mari fort célèbre en son temps et a su se rendre indispensable auprès de lui. Maintenant qu'elle est seule, elle réalise qu'il est important de parler pour évacuer la douleur et la dépression. Ce sont les balbutiements de la psychanalyse. 

POINTS FORTS
- Le texte d'Annick Le Goff est épatant. Le ton est vif, gai et plein d'humour et l'écriture est limpide, enlevée

- La comédienne Catherine Arditi colle parfaitement à son personnage. Elle est petite, toute en rondeurs -les canons de l'époque - pétillante même avec sa petite voix flûtée et son excellente diction, un vrai régal

- le personnage de l'apothicaire, un peu falot au début, prend peu à peu de l'épaisseur et de l'humanité

- la mise en scène est simple mais efficace.

POINTS FAIBLES
Je n'en vois aucun.

EN DEUX MOTS 
Cette pièce, emmenée de main de maître par Catherine Arditi, est une réussite. On découvre un personnage colérique, emporté mais très fort, servi par une volonté de fer, attendrissant dans son désarroi et sa sincérité. Cette dame a secondé avec succès Emile Zola dans sa carrière, tant sur le plan politique que social. On évoque l'affaire Dreyfus, grand combat de l'écrivain et la vie pour le moins tourmentée de ce dernier, avec une belle touche d'humour.

UN EXTRAIT
- Madame Zola s'adressant à son apothicaire : "Mais vous êtres horriblement cher ! Bientôt, vous me ferez payer votre écoute !" Prémonitoire...

- lequel apothicaire est maltraité : "vous n'êtes qu'un charlatan, mon cas s'aggrave à chaque fois que je vous vois"

- Elle a son franc parler : "J'aurais préféré la robe de marié à 25 ans plutôt qu'une régularisation de vieux collage à 30"

L'AUTEUR
Annick Le Goff est un auteur qui a beaucoup oeuvré pour le théâtre. Elle vient de signer l'adaptation du "Jugement de Jane" et de "Madame de... Vilmorin". Elle a écrit également bon nombre de pièces radiophoniques pour France Inter et Radio Bleue. Elle est aussi interprète, entre autres de Jean Anouilh, "Chers Zoiseaux", de Fadel Jami "La nuit des assassins". Elle a été à l'affiche de "Le noir te va si bien" et "Jacques ou la soumision" de Ionesco. Enfin, en 2018, elle a joué dans "Tartuffe".

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