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"Les quatre coins du cœur" : un roman "inédit" de Françoise Sagan, publié aux éditions Plon
©MYCHELE DANIAU / AFP

Atlantico Litterati

Les éditions Plon ont publié le jeudi 19 septembre un "roman inédit" de Françoise Sagan intitulé "Les quatre coins du cœur". 80 000 exemplaires…

Annick Geille

Annick Geille

Annick GEILLE est écrivain, critique littéraire et journaliste. Auteure de onze romans, dont "Un amour de Sagan" -publié jusqu’en Chine- autofiction qui relate  sa vie entre Françoise Sagan et  Bernard Frank, elle publia un essai sur  les métamorphoses des hommes après  le féminisme : « Le Nouvel Homme » (Lattès). Sélectionnée Goncourt et distinguée par le prix du Premier Roman pour « Portrait d’un amour coupable » (Grasset), elle obtint ensuite le "Prix Alfred Née" de l'Académie française pour « Une femme amoureuse » (Grasset/Le Livre de Poche).

Elle fonda et dirigea  vingt années durant divers hebdomadaires et mensuels pour le groupe « Hachette- Filipacchi- Media » - tels le mensuel Playboy-France, l’hebdomadaire Pariscope  et «  F Magazine, »- mensuel féministe racheté au groupe Servan-Schreiber, qu’Annick Geille reformula et dirigea cinq ans, aux côtés  de Robert Doisneau, qui réalisait toutes les photos. Après avoir travaillé trois ans au Figaro- Littéraire aux côtés d’Angelo Rinaldi, de l’Académie Française, elle dirigea "La Sélection des meilleurs livres de la période" pour le « Magazine des Livres », qui devint  Le Salon Littéraire en ligne-, tout en rédigeant chaque mois une critique littéraire pour le mensuel -papier "Service Littéraire".

Annick Geille  remet  depuis quelques années à Atlantico -premier quotidien en ligne de France-une chronique vouée à  la littérature et à ceux qui la font : «  Litterati ».

Voir la bio »

Nous avions déjà le « Prix Sagan »,  dirigé par Denis Westhoff, l’enfant unique  d’une romancière que j’ai chérie au point de vivre trois ans chez elle où je fus « L’invitée » permanent, si bien qu’elle devint ma bonne fée. J’aurais dû me méfier. Françoise, qui percevait avant tout le monde la vérité des êtres, y compris dans  la sphère privée, avait déclaré sur le tard  à son compagnon - et meilleur ami, l’écrivain Bernard Frank : « Denis ? C’est son père, moins l’humour ». Il ne suffisait pas à « Denis » de laisser couronner en 2019 avec « son » « Prix Sagan » ( sic) un texte sur la pédophilie, l’inceste etc…, sans doute estimable, mais à des années-lumière de ce que Françoise, admiratrice de Proust et Faulkner, aimait en littérature. Voici que, toujours aussi inspiré,  le fils  unique de Françoise – seul ayant-droits - gentil garçon au demeurant, a « découvert » (sic), quinze ans après la mort de l’auteure de « Bonjour Tristesse « un texte inédit » de sa mère. Amateur de littérature et homme de goût, l’écrivain et éditeur Jean-Marc Roberts avait refusé  ce brouillon chez Stock. 

Manuel Carcassonne, qui dirige désormais la maison Stock et eut le mérite de rééditer une grande partie de l’œuvre de Sagan, homme de goût, lui aussi, ne pouvait, que flairer le côté faisandé de la chose. 

« Denis » a donc remis un peu d’ordre dans ces feuillets, et travaillé à la présentation du manuscrit, remis finalement chez Plon. C’est une catastrophe. En effet, « Denis »  est à la littérature ce que je suis au Sumo Japonais. Jérôme Garcin et Eric Neuhoff ont dû soupirer de tristesse, eux aussi. 

Comme tous les amateurs de « Bonjour Tristesse  » et d’ « Avec mon meilleur souvenir », nous aurions aimé retrouver Françoise, par miracle…

En littérature, tout est possible.

Point de miracle, ni de littérature, et encore moins de Sagan, mais un « fond de tiroir » (cf. L’Obs de ce jour).

Ne crains rien, Françoise,  personne ne sera dupe. 

Nous n’aurons pas de passion pour la famille Cresson.

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