"Le pouvoir de la destruction créatrice" de Philippe Aghion, Céline Antonin et Simon Bunel : le capitalisme ? Une formidable capacité à créer de la croissance grâce à son pouvoir de destruction… Remarquable démonstration<!-- --> | Atlantico.fr
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Le pouvoir de la destruction créatrice de Philippe Aghion, Céline Antonin et Simon Bunel
Le pouvoir de la destruction créatrice de Philippe Aghion, Céline Antonin et Simon Bunel
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Philippe Aghion, Céline Antonin et Simon Bunel ont publié "Le pouvoir de la destruction créatrice" chez Odile Jacob.

Jean-Louis Chambon pour Culture-Tops

Jean-Louis Chambon pour Culture-Tops

Jean-Louis Chambon est président d'honneur et fondateur du Cercle Turgot. 

 

Voir la bio »

"Le pouvoir de la destruction créatrice" de Philippe Aghion, Céline Antonin et Simon Bunel

Odile Jacob - 436 pages - 24.90 €

RECOMMANDATION
Excellent

THEME
 Cet essai collectif, accessible à un public moins  économiquement informé, résulte très largement des cours et des travaux de recherches dispensés sous l’égide de Philippe Aghion au Collège de France.

Sa thèse centrale vise  à  éclairer le pouvoir de la destruction créatrice identifiée par Schumpeter et celle de la transformation du capitalisme pour « les orienter vers une prospérité plus durable et mieux partagée ». Les auteurs valident scientifiquement l’intuition schumpeterienne et l’approfondissent : La destruction  créatrice est bien ce processus par lequel de nouvelles innovations se produisent continuellement et rendent les technologies existantes obsolètes, de nouvelles entreprises venant constamment concurrencer celles en place, de nouveaux emplois et activités étant créés et  sans cesse remplacent  ceux et celles qui existent.

POINTS FORTS
Très documenté, cet essai montre, -et la crise pandémique que nous vivons renforce la démonstration- que, plutôt que de vouloir  « dépasser » le  capitalisme, il vaut chercher à mieux le  réguler.

Pour les auteurs, changer radicalement de système économique  alors que malgré ses effets pervers (inégalités, destructions  d’emplois, etc )  le capitalisme  « a hissé nos sociétés à des niveaux de prospérité inimaginables en à peine deux cents ans !! », n’est pas la bonne option…  Car le pouvoir du  capitalisme  via cette destruction créatrice est dans sa capacité formidable à créer de la croissance.

POINTS FAIBLES
Aucun à souligner particulièrement.

EN DEUX MOTS
 Le  grand  intérêt de ce remarquable ouvrage  est d’apporter des réponses concrètes à nombre de questions à travers l’élaboration  d’un nouveau paradigme « pour poursuivre  et amplifier la quête de richesse  des Nations » : Comment minimiser les  effets potentiellement négatifs du système ?  Comment éviter que les innovateurs d’hier ne se transforment  en rentiers conservateurs ? Quelles forces utiliser et quelle place pour l’Etat dans ce défi ?

Pour  tous publics. Cette parution marquera  sans aucun doute  de son empreinte l’année 2020.

UN EXTRAIT
«Le  défi est alors  de mieux appréhender les  ressorts de ce pouvoir [ de destruction] pour l’orienter dans la direction  souhaitable...  vers une  croissance plus verte et plus juste »

L'AUTEUR
Philippe Aghion est professeur au Collège de France. Parmi les ouvrages qu’il a publiés, notons Repenser la croissance économique, paru chez Fayard en 2016 dont on peut lire une présentation sur Culture Tops :

 Céline Antonin, économiste à l’OFCE, est maitre de conférences à  Sciences PO

 Simon Bunel est économiste à la Banque de France.

LE CLIN D'OEIL D'UN LIBRAIRE
La librairie Eyrolles, boulevard St Germain à Paris, est une institution et surtout une mine d’or pour tous les professionnels, chercheurs, enseignants, voire artistes ou tout simplement pour tous ceux qui sont à l'affût d’ouvrages techniques et spécialisés et ce, dans toutes les disciplines : BTP, arts graphiques, informatique, management, économie, droit, sociologie, jeunesse et même loisirs. Cinq générations de la famille Eyrolles se sont succédé à la tête de la Librairie depuis 1887 (sans parler du département édition).

La promenade virtuelle à laquelle nous a convié  Emmanuel Konstantin, le directeur de la librairie, sur plus de 1000 m2, de la cave (sous plusieurs numéros du boulevard, espace dédié à la cartothèque et à l’audiovisuel) au grenier fut passionnante. Eyrolles s’agrandit constamment et, qu’importe le confinement, accueille ses clients, jeunes et moins jeunes, tous les jours. Avec  humour, Emmanuel Konstantin nous fait remarquer que l’espace papeterie est, par les temps qui courent, bien commode : «On ne passe pas de la papeterie à la librairie physiquement (sauf par la voix peut-être) mais on passe commande !».

Qu’est-ce qui marche bien en ce moment ? « A  tout seigneur tout honneur, le dernier livre de Thomas Piketty « Capital et Idéologie » mais aussi, joli clin d’œil, « Kapital », un jeu de société sur les dessous de l’économie et ses turpitudes. Décidément, à Saint Germain des Prés Eyrolles tient le premier rôle… Alors Emmanuel Konstantin peut venir, comme il dit,  « travailler tous les jours en sifflotant ».

Librairie Eyrolles, 55-63 boulevard Saint Germain 75005 Paris [email protected] 

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