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"L’encrier de Madame de Sévigné" : lisez plutôt Madame de Sévigné elle-même
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Atlanti-culture

Françoise  Cazalis pour Culture-Tops

Françoise Cazalis pour Culture-Tops

Françoise Cazalis est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).  Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam , journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam, 23 ans, en Master d'école de commerce, et grand amateur de One Man Shows.
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LIVRE

L’encrier de Madame de Sévigné

de Barbara Lecompte

Ed. arléa

116 pages

18 euros

L'AUTEUR

"L’encrier de Madame de Sévigné" est le quatrième roman de Babara Lecompte, conférencière en histoire de l’art. Son précédent roman sur « La marquise au portrait » traitait du peintre Fantin de La Tour. Discrète, l’auteur vit dans le sud.

THEME

Par le biais des objets familiers de Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, l’auteur nous invite à suivre l’infatigable épistolière dans tous ses voyages. Quoi de plus familiers que son bureau chinois, son encrier et ses nombreuses plumes qu’elle éreintait au rythme fou de sa correspondance.D’elle il subsiste les lieux qu’elle a visités, Vitré en Bretagne, fief de son volage époux, Le Marais à Paris dans lequel elle résidait et bien sûr Grignan, le chateau de Françoise, sa fille, et de son gendre, où elle fit de nombreux séjour avant d’y mourir; et quelques autographes encore visibles au musée Carnavalet. 

C’est à travers ces lieux et objets que Barbara Lecompte nous invite à partager l’intimité de cette femme de lettres et d’esprit. Une biographie originale de la marquise, rompue aux usages de la cour, qui se fait commère talentueuse en racontant à sa fille chérie la vie parisienne. 

Une mère aimante mais encombrante pour Françoise de Grignan avec qui les relations ne sont pas toujours faciles; une mère absente pour son fils Charles, toujours en mouvement d’une résidence à l’autre, refusant les avances de ses amoureux que sa grâce, son esprit et ses yeux vairons font chavirer.

L’auteur, qui aime son sujet, nous la dévoile sous un jour original dans cet ouvrage. 

POINTS FORTS

Sans conteste l’envie de redécouvrir la correspondance de la marquise de Sévigné, échotière de son temps, elle qui fut le témoin des grandeurs et bassesses de son époque. 

Pourquoi se priver de sa drôlerie et de son impertinence , qu’elle dosait à bon escient pour ne pas être bannie de la cour, comme son cousin Bussy. 

POINTS FAIBLES

- On goûtera très moyennement les commentaires de l’auteur quand elle immisce  des apartés sur sa vie de famille; il me semble  fort regrettable, quand on écrit sur cette femme d’esprit, d’y adjoindre des remarques personnelles. 

- L’écriture, parfois confuse, ne sert ni le sujet, ni le roman. 

- Enfin, la présence de mots comme « fan » (page 95) pour ne citer que celui là, sont pour le moins incongrus dans le contexte. 

EN DEUX MOTS 

Certes c’est un roman mais la correspondance de Madame de Sévigné se suffit à elle même et on aurait préféré une biographie classique à cette forme d’hommage . 

UN EXTRAIT

( Page 82) «  Ce soir là la marquise ne s’emmure pas dans son chagrin. Ne trouvant aucune consolation dans la foi, elle survit en prenant sa plume. Auprès du beau portrait de Françoise, présence muette et réconfortante (quand celle de la chambre vide devient insoutenable), bouleversée et suffocante, la marquise devient scribe. »

RECOMMANDATION

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