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 "Je demande la route" : attention, Roukiata Ouedraogo a beaucoup de choses d'une future grande !
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Atlanti-Culture

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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ONE MAN SHOW

Roukiata Ouedraogo

"Je demande la route"

Texte et mise en scène de Stéphane Eliard et Roukiata Ouedraogo

Interprété par Roukiata Ouedraogo

INFORMATIONS

Théâtre le Lucernaire

53 rue Notre Dame des Champs, 75006, Paris

Les jeudis, vendredis et samedis à 21h30

Jusqu’au 12 janvier

Durée : 1h20

Réservations : 01 42 22 66 87

RECOMMANDATION

           EN PRIORITE

THEME

Du Burkina Fasso à la France, d’une famille omnipotente à la solitude d’un studio sordide, du salon de coiffure à Château Rouge à la carrière d’actrice, l’itinéraire pas vraiment gâté d’une  Africaine débarquée à Paris avec des rêves plein la tête. Un chassé-croisé d’histoires graves et légères, mais toujours drôles et résolument optimistes, entre l’Afrique et la France, pour un parcours riche en péripéties.

POINTS FORTS

Roukiata Ouedraogo. Retenez bien ce nom : à la fois auteur, metteur en scène et interprète de son spectacle, c’est une artiste complète. Une humoriste, dans la ligne de Florence Foresti ou Gad Elmaleh, qui sait tout faire et occupe la scène avec une présence et une aisance rares.

Le spectacle est composé d’une succession de sketches, qui s’enchaînent avec fluidité et composent une pièce homogène. L’écriture est précise et musclée. Son humour est vif, descriptif et toujours fraternel. Comparée à des humoristes constamment dans la surenchère d’un cynisme facile ou d’une méchanceté gratuite, Roukiata Ouedraogo fait parler un naturel généreux et bienveillant.

Elle se moque d’elle-même enchaînant les castings sans succès mais il faut l’avoir vu faire le verre à moitié vide ou l’ouvre-bouteille pour être facilement convaincu de ses grands talents de comédienne. Dotée d’une élocution qui lui permet une diction mitraillette pour mettre en scène sa famille africaine, elle ajoute une capacité à occuper l’espace et une expressivité qui lui permet toutes les mimiques. Son interprétation, comme son regard sur les autres et ce qui l’entoure, est d’une grande finesse.

POINTS FAIBLES

Quelques petites longueurs parfois. Le spectacle est très dense mais pourrait être raccourci  d’une dizaine de minutes.

EN DEUX MOTS

Chacun de ses aventures est l’occasion d’une réflexion à la fois drôle et délicate sur les décalages culturels entre la France et l’Afrique. Roukiata Ouedraogo aborde avec une humanité indulgente et affectueuse les thèmes qui lui sont chers : l’immigration, l’école, la famille, l’excision, le racisme, avec un regard léger et doux. Elle ne se moque jamais, préférant la tendresse et une éternelle bonne humeur.

UN EXTRAIT

-          "Ca y est, je suis à Paris.

  • Vous croyez que vous allez débarquer comme ça en France hop, hop, hop, hop, tout est gratuit pour vous. Et bien non, vous allez en chier ma petite!"

L’AUTEUR

Roukiata Ouedraogo est une artiste burkinabé, née en 1979, qui vit en France depuis 18 ans. Après avoir exercé différents métiers-ce qu’elle raconte dans le spectacle-, elle est diplômée du cours Florent en 2008.

Elle a déjà écrit et joué deux spectacles, « Yennenga, l’épopée des Mossé » et « Ouagadougou pressé », qui ont connu un franc succès. 

C’est une artiste protéiforme et il ne serait pas surprenant de la voir plus souvent au cinéma, ou à la télévision où elle a déjà fait quelques apparitions. 

Elle est également chroniqueuse dans l’émission « Par Jupiter », sur France-Inter, tous les lundis à 17 heures.

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