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"Itaewon Class" de Gwang Jin : une pépite venue d’ailleurs
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Atlanti Culture

"Itaewon Class" est une série de Gwang Jin disponible sur Netflix. "Lors de son premier jour dans un nouveau lycée, Park Sae Roy frappe l'un de ses camarades, Jang Geun Won, pour défendre un élève qui se faisait harceler. La brute s'avère être le fils du PDG Jang Dae Hee, qui n'est autre que le dirigeant de l'entreprise de restauration Jagga, où travaille le père de Park Sae Roy".

Claude Carrière pour Culture-Tops

Claude Carrière pour Culture-Tops

Claude Carrière est chroniqueur pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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"Itaewon Class" de Gwang Jin 

NETFLIX Série Sud-Coréenne, Saison 1: 2020 (16 x entre 63’et 87’)
Avec Park Seo-joon, Kim Da-mi, Kwon Nara-Yoo Jae-myung…

RECOMMANDATION
En priorité

THEME
Itaewon class se déroule en Corée du sud, à Séoul même et pratiquement intégralement à Itaewon, quartier branché de la capitale (l’équivalent de notre « marais » parisien). 

Dès le 1er épisode, le spectateur va être témoin d’une terrible injustice, préliminaire de la lutte des classes qui s’annonce et se poursuit férocement jusqu’à la fin de la série, c’est-à-dire 15 ans plus tard. 

15 ans au cours desquels 2 familles vont s’affronter, celle des Jang (leader coréen de la restauration) et celle des Park, dont le père est l’un des employés de cette famille. 

La trame de l’histoire va s’articuler à la manière d’un jeu de Go, jeu de stratégie, particulièrement prisé en Asie. 

Si arrogance, corruption et bêtise sont les tutos de la classe considérée comme  dominante, valeurs morales, force de caractère et ténacité seront les habits portés par les Park, habits qui rappellent étrangement les codes moraux repris dans la littérature romanesque de la fin du 19ème siècle avec Alexandre Dumas et Victor Hugo. 

POINTS FORTS
- Un jeu d’acteurs tout en précision et subtilité : 1ère qualité qui se présente au spectateur, lequel va s’attacher de plus en plus aux divers acteurs.

- Regards, musique véritable surligneur, accompagnent chaque dire et chaque action et happent le spectateur tant ils sont justes et remarquablement transcrits, sans oublier le rituel du code social, toujours présent dans la civilisation asiatique.

-Park Sae-ro-yi (Park Seo-joon) et Jo Yi-seo (Kim Da-mi) nous surprennent dans leur évolution, non seulement celle de leur parcours professionnel mais aussi celle de leurs sentiments.

-Itaewon class puise sa force dans les multiples rebondissements qui jalonnent l’action. Celle de Park, notre héros, est conduite par des sentiments nobles, filiaux et humains. La force inhérente à cela est qu’il va inculquer pas à pas sa façon de penser et d’agir à toute son équipe, formée de bric et de broc, et leur donner confiance en eux. Cette série, qui est tout sauf prévisible, va « accrocher » le spectateur, séduit et porté lui aussi par la noblesse des sentiments.

-Les rebondissements qui émaillent l’histoire permettent de gravir un chemin sur lequel le drame gagne progressivement en intensité.

-A souligner un générique dynamique, aux couleurs fluo, adapté à cette jeunesse créatrice.

POINTS FAIBLES
 - Si d’aucuns peuvent y voir une idéologie un peu naïve, véhiculée tout au long de la série, le traitement de l’histoire est de bout en bout juste et cohérent.

- Un certain manichéisme des personnages (les bons d’un côté, les mauvais de l’autre) peut donner une impression de BD.

EN DEUX MOTS 
En faisant sa rentrée dans un nouveau lycée, Park Saeroyi, jeune homme de 18 ans, de famille modeste (son père est un employé de la famille Jang) va s’opposer frontalement à Jang Geun-won, fils du PDG  Jang Dae-hee, dirigeant de l’entreprise du même nom : A l’origine de cette dispute la tyrannie de Jang Geun-won face à un élève de leur classe.  

C’est le point de départ d’Itaewon class.

Tout au long de la série, Park Saeroyi va « grandir » en tant qu’homme et devenir un homme d’affaires redoutable avec un principe qu’il a fait sien et qui est son ADN : celui de ne jamais plier face à l’injustice et à la tyrannie. 

Cela va conduire à la démission de son père et à 7 ans de prison pour lui-même. 

Au fil de ces épreuves, Saeroyi mûrit et se développe avec toujours en filigrane la figure paternelle tant aimée : non seulement celui-ci n’a jamais reproché à son fils sa démission mais plus encore il l’a encouragé sur cette voie, lui-même ayant retrouvé grâce à l’attitude de ce fils une fierté depuis longtemps perdue.  Animé d’une volonté de fer et d’une force de caractère sans égale, Saeroyi ne baisse jamais la tête et c’est naturellement que son charisme va irradier tous ceux qui le côtoient au quotidien et rendre de plus en plus jaloux et agressifs ses opposants. 

Naissance d’un homme dans toutes ses composantes. 

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