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"Dieu est mort. Et moi non plus j'me sens pas très bien !" de Régis Vlachos :  ça ne vole pas très haut. Le cadavre de Dieu bouge encore...
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Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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THEATRE 
Dieu est mort. Et moi non plus j'me sens pas très bien

 de Régis Vlachos

Mise en scène: Christophe Luthringer et Franck Gervais

avec Régis Vlachos et Charlotte Zotto

INFORMATIONS

Théâtre de la Contrescarpe

5 rue Blainville, Paris 5ème

Jusqu’au 24 juin

Durée : 1h10

Réservations : 01 42 01 81 88

RECOMMANDATION

          A LA RIGUEUR

THEME

Dieu est mort … Sujet vaste et polémique ! Que l’auteur attaque frontalement et sans détour, jetant dans le même sac tous les dieux sans distinction, et sans jamais faire allusion à aucune religion. Car la cible, c’est LA religion, celle des dogmes et de l’embrigadement.

POINTS FORTS

Entre la séance chez le psy, un cours de philo, des souvenirs d’enfance, c’est un règlement de compte tout azimut, à base de souvenirs, d’aphorismes décalés, de maximes jubilatoires.

Mais le discours ne se prend jamais au sérieux, convoquant le verbe, mais aussi la danse, les marionnettes, la musique, la vidéo, des jeux de lumière. Le propos est décalé et illustré de multiples façons (mention spéciale au clip de Michel Sardou !)

Charlotte Zotto, énigmatique présence féminine et complice de toujours de l’acteur, apporte sa folie douce tout en retenue, et ajoute son univers poétique et décalé.

POINTS FAIBLES

La critique de la religion est devenue monnaie courante, mais apporter un point de vue personnel ne suffit pas à composer un discours structuré et à adopter un angle original.

Dommage également que la présence de Charlotte Zotto ne soit que sporadique.

En évoluant entre différents registres, humour, démonstration, colère rentrée et récits entrecroisés, le réquisitoire part dans tous les sens, s’étiole et ne touche pas vraiment le public.

EN DEUX MOTS

Si Dieu est mort, là ce n’est pas de rire !

Un discours de plus sur la religion ! Il ne manque ni d’argument, ni de fond, mais peine à emporter son public dans sa démonstration.

UN EXTRAIT

« Est-ce que vous savez pourquoi je vous parle de névrose ? Est-ce que vous savez que c’est un spectacle sur la religion ? Donc c’est un spectacle sur la maladie mentale. La névrose c’est un truc qui a été inventé par les psys pour faire chier les curés. Parce qu’avant chez les curés, la consultation … enfin la confession, c’était gratos. Les curés pour les psys, c’était comme … Uber pour les taxis … de la concurrence déloyale. Alors du coup les psys ont inventé les névroses, ça fait psy pour un truc qui était gratuit auparavant ».

L’AUTEUR

Régis Vlachos est à la fois auteur, comédien, directeur artistique de la Compagnie du Grand Soir, mais aussi agrégé de philosophie.

Depuis « Partisans », son premier texte (plus de 150 représentations entre 2013 et 2017), il enchaine les créations : « Little Boy », qu’il interprète avec Christophe Alévêque puis « l’enfer c’est l’amour. Il a également joué le rôle-titre du « Marchand de Venise » de Shakespeare et celui de « La vie de Galilée » de Bertold Brecht dont il a également signé l’adaptation.

« Dieu est mort » a été joué au Festival Off d’Avignon et à Paris au théâtre Essaïon et à la Contrescarpe en 2017 et 2018 ainsi qu’en tournée. Le spectacle a obtenu d’excellentes critiques. Culture-Tops fait exception. A vous de juger...

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